Ce mercredi matin, la diplomatie marocaine a fait barrage à un texte hostile au Maroc lors d'un vote au sein de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen sur les amendements au budget de l'Union européenne de 2019. La diplomatie marocaine a fait barrage à un amendement qu'un eurodéputé, aux velléités séparatistes, voulait sournoisement glisser dans un paragraphe traitant de l'aide européenne, lors d'un vote au sein de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen sur les amendements au budget de l'Union européenne de 2019. « Au delà du fait que le Maroc compte «beaucoup d'amis au Parlement européen» comme l'avait amèrement acquiescé une eurodéputée déçue de ne pas pouvoir organiser dernièrement une rencontre de propagande anti-marocaine, le rejet de cet amendement s'explique surtout par la prise de conscience croissante des députés européens des manœuvres ourdies par les ennemis de l'intégrité territoriale et du lobbying mensonger qu'exerce l'Algérie pour nuire aux intérêts du Royaume », note l'agence MAP. Cette tentative a été avortée par le niet catégorique des membres de la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen de s'immiscer dans un processus qui relève de la compétence exclusive des Nations Unies. Dans son amendement, l'eurodéputé réclamait des fonds européens pour une soi-disant « société civile sahraouie», faisant ainsi l'impasse sur le détournement de l'aide de l'Union européenne par le polisario qui avait été dévoilé en 2015 par l'Office européen de lutte antifraude (OLAF) et dénoncé par nombreux organismes internationaux. A la faveur d'une minutieuse enquête, l'OLAF avait en effet démontré, preuves à l'appui, comment les détournements étaient orchestrés dès l'arrivée de l'aide humanitaire au port algérien d'Oran. De là, cette rapine est organisée par des dirigeants du polisario qui maillent le trajet par d'influentes protections algériennes vers des marchés en Algérie, en Mauritanie et au Mali. « Dans ce même contexte, une autre question taraude les pourvoyeurs d'aides humanitaires : celle du nombre des bénéficiaires. Jusqu'à présent l'Algérie, qui refuse d'organiser un recensement des populations vivant à Tindouf, spécule sur les chiffres pour continuer à tirer profit de cette manne humanitaire. Pourtant, le Conseil de sécurité dans sa résolution 2351 d'avril 2017 avait réclamé un enregistrement des populations des camps », précise la MAP. Le Parlement européen avait lui-même dénoncé cette gabegie, estimant «scandaleux» de voir les fonds européens détournés à des fins mafieuses. Pour rappel, la présidente de la Commission du contrôle budgétaire au Parlement européen, Ingeborg Grassle avait déploré que « Tout ce que l'UE croit faire en bonne conscience en faveur de la population de Tindouf est détourné », en précisant qu'il s'agit là d'un « scandale de premier ordre ». Cette situation met le Parlement européen face à sa responsabilité et à son devoir de vigilance et face aux tentatives malveillantes de certains députés de vouloir entraîner l'Union européenne sur un terrain miné.