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La présidente de la Commission contrôle budgétaire au Parlement européen: Le détournement de l'aide destinée aux camps de Tindouf, un ‘‘scandale de premier ordre''
La présidente de la Commission contrôle budgétaire (CONT) au Parlement européen, Ingeborg Grassle, a qualifié, lundi, de ''scandale de premier ordre'', le détournement de l'aide humanitaire internationale destinée aux camps de Tindouf dans le sud-ouest algérien. ''Il est scandaleux de faire payer aux populations des camps de Tindouf l'accès à l'aide humanitaire que l'UE leur accorde gracieusement'', a martelé Mme Grassle lors d'une réunion de la Commission CONT au siège bruxellois du Parlement européen. Pire encore, le rapport de l'Office européen de lutte anti-fraude (OLAF) sur le détournement de l'aide humanitaire accordée aux populations de Tindouf ''nous a appris que l'UE finance le Polisario, alors que les fonds européens ne devraient pas servir à cela'', a-t-elle regretté. ''Tout ce que l'UE croit faire en bonne conscience en faveur de la population de Tindouf est détourné'', a déploré l'eurodéputée allemande du Groupe du Parti Populaire européen (PPE), soulignant qu'il s'agit là d'un ''scande de premier ordre''. Un rapport de l'OLAF datant de 2007 et rendu public fin janvier dernier après une intervention du Médiateur européen révèle qu'une partie importante de l'aide humanitaire internationale destinée aux camps de Tindouf est détournée de façon organisée depuis plusieurs années par l'Algérie et le Polisario. Seule la partie de l'aide permettant aux populations des camps de Tindouf de survivre est distribuée. La majeure partie de cette aide est vendue pour le compte de hauts officiels algériens et des dignitaires du Polisario, souligne l'OLAF qui attribue ces détournements à la surestimation du nombre de la population de Tindouf et donc des aides fournies. L'UE soutient financièrement les camps de Tindouf depuis 1975, sur la base d'une population évaluée par les autorités algériennes à 155.000 personnes. Ni l'Algérie ni le polisario n'ont accepté qu'un recensement des populations de ces camps soit organisé malgré les appels répétés de l'ONU et ce, en vue de continuer à tirer profit de la manne humanitaire.