Cinq associations de micro-crédit (AMC) marocaines locales font l'objet d'une étude pour la réalisation d'un projet visant la lutte contre la pauvreté dans les zones rurales. Il s'agit de Amos, Ismailia, Inmaa, Atil, Attadamoun. En effet, dans le cadre de la Coopération Maroco-Italienne, un don de 1.200.000 euros a été accordé au Maroc par le gouvernement italien et ce conformément au Protocole d'accord relatif au projet « Assistance technique et financière au profit de cinq AMC marocaines », conclu le 13 mai 2009 pour la réalisation de l'étude en question. Une partie du don a été allouée à une étude, déjà réalisée qui a trait à des aspects liés à la gouvernance, à la gestion, aux besoins de financement et au potentiel de développement de nouveaux produits... Le reliquat du don, soit un montant de 273.420 Euros sera consacré à une étude supplémentaire en vue de prendre en considération les besoins des AMC notamment pour la diversification de leur offre de produits et le développement de nouveaux produits et services verts. Un appel d'offres est ainsi lancé pour sélectionner le prestataire qui va réaliser ladite étude au profit des cinq associations. Celle-ci se décline en quatre phases et le délai global pour son exécution est de 10 mois. L'estimation du coût des prestations est de l'ordre de 2,44 MDH TTC. Les besoins à satisfaire par le prestataire A ce titre, les principaux défis et besoins à satisfaire auxquels le prestataire est appelé à faire face dans le cadre de la présente mission visent à renforcer la vision stratégique des AMC sur les modalités de pénétration des marchés de référence. Ou plutôt comment ces dernières doivent se positionner en termes d'offre de produits et services destinés aux femmes et aux jeunes en milieu rural et ce, tout en veillant à la protection de l'environnement. Le prestataire est aussi exhorté à établir et consolider des relations nationales et internationales stratégiques pour renforcer la capacité de mobilisation des ressources financières des AMC par le montage de projets innovants à fort impact social et environnemental. Le but étant par ailleurs d'accroître le nombre de clients servis, de développer de nouvelles activités et d'améliorer la performance sociale. La variable environnement occupe une place de choix dans l'étude. Il est question de présenter aux clients des produits financiers verts et promouvoir une approche innovatrice fondée sur une alliance stratégique entre micro-finance et environnement. Il sera également question d'analyser et de comprendre les contraintes et le potentiel des principales filières rurales les plus prometteuses dans le contexte géographique. L'étude en question se décline en quatre phases : la première traite le diagnostic des besoins des AMC pour identifier les axes d'assistance. La deuxième se penche sur les formations et le renforcement institutionnel. La troisième se rapporte à l'analyse des besoins en microfinance verte. La dernière concerne le partage avec chaque AMC d'une liste des investisseurs internationaux. Une chose est cependant sûre : la prise en considération de la variable environnement par les associations de micro crédit serait d'un grand intérêt pour tout l'écosystème dans ses multiples composantes ( association, milieu rural et famille). Contrairement aux grandes associations de microcrédit qui arrivent à décrocher les grands contrats auprès des institutions financières nationales et internationales, les petites restent très vulnérables et ne parviennent pas à accomplir leur mission d'aide à la lutte contre la pauvreté. Un tel projet permettrait d'aider les petites associations à se dépêtrer de leur léthargie.