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Entretien : «Les modalités de distribution pour les zones enclavées sont contraignantes»
Publié dans Finances news le 13 - 04 - 2009

* Près de 400.000 bénéficiaires ont jusqu’à présent accédé aux programmes financés par la Commission européenne. 14.000 clients ont été insérés dans deux projets relatifs à la microfinance.
* Dans cet enretien, Mohamed Maarouf, Directeur de Planet Finance Maroc, semble serein quant à la levée de tous les obstacles qui se dressent devant une meilleure pénétration en milieu rural.
- Finances News Hebdo : Après la publication du bilan des projets financés par la Commission européenne, quelles sont vos impressions sur cette première phase ?
- Mohamed Maarouf : En effet, nous avons dressé, la semaine dernière, le bilan de deux importants projets cofinancés par la Commission européenne. Il s’agit des projets «Insertion des jeunes en situation précaire» et «Microfinance en milieu rural».
Concernant le premier projet, nous avons pu avec nos partenaires les associations L’Heure Joyeuse à Casablanca et Darna à Tanger, mettre en place un concept de COIP (cellule d’orientation et d’insertion professionnelle) permettant l’insertion sociale et professionnelle des jeunes en situation précaire par l’employabilité ou l’entrepreneuriat. La valeur ajoutée de ce concept c’est de démontrer que les maillons de la chaîne d’insertion des jeunes existent, mais ils ne sont pas forcément mis ensemble dans un seul processus. La valeur ajoutée de notre concept c’est de travailler d’abord sur la personnalité des jeunes, à travers des formations sur les life skills et le coaching, pour les positiver et renforcer leur citoyenneté ; ce qui est pour nous l’étape la plus importante du processus. Ensuite, l’implication des entreprises en amont et en aval du processus avec l’hypothèse qu’il y a bien des besoins de recrutement de certains secteurs d’activités qui ne trouvent pas d’offre adéquate. Hypothèse à laquelle notre projet peut apporter des réponses idoines. Enfin, le processus d’accompagnement pour la création d’activités génératrices de revenus, notamment à travers l’implication des institutions de microfinance pour le financement. Aujourd’hui, ce concept est en phase d’adaptation pour d’autres populations vivant en situation précaire, telles que les jeunes filles, les mères célibataires ou les jeunes ayant purgé des peines d’emprisonnement.
Quant au deuxième projet, avec nos sept partenaires Ardi, Al karama, Amssf, Atil, l’association Ismailia, Amos et Inma, notre objectif était d’élargir la portée de l’offre de microfinance dans le monde rural. A cet effet, nous avons pu ouvrir et équiper 21 nouvelles antennes, recruté et formé plus de 70 agents de terrain pour servir plus de 14.00 bénéficiaires en milieu rural. Après avoir réalisé ces objectifs qualitatifs, nous pensons qu’il est primordial de s’attaquer à la typologie des produits offerts et aux modalités de distribution pour qu’ils correspondent plus aux besoins et contraintes des activités rurales.
- F.N.H. : La microfinance en milieu rural bute sur plusieurs obstacles. Avez-vous pensé à des solutions pratiques à court terme ?
- M. M. : Nous avons, en effet, pendant cette première phase, détecté les contraintes spécifiques aux activités rurales, notamment celles liées à l’environnement telles que les modalités de distribution pour les zones enclavées, la sécurité des fonds, et celles liées aux activités telles que la maîtrise des risques climatiques et épidémiologiques, les problèmes de rendement, les cycles de production et les problèmes de commercialisation. Il faut signaler que ces questions sont d’actualité dans le monde de la microfinance, partout et non seulement au Maroc. Nous espérons attaquer ces questions au cours de la deuxième phase du projet et nous voulons, à ce titre, souligner deux questions importantes : l’importance de la mise en place d’un dispositif de micro-assurance rurale basé sur un mix entre un système indiciel et traditionnel, lui même basé sur le constat des dégâts, libérera les IMF pour innover et travailler en toute sérénité dans le monde rural. D’autres part, les micro-entrepreneurs dans le monde rural n’ont pas besoin que de produits financiers, mais souffrent aussi de beaucoup de problèmes de rendement des activités et de commercialisation pour lesquels ils ont besoin d’assistance technique. A cet effet, il faut prévoir des synergies avec les autres acteurs techniques spécialisés pour apporter une offre intégrée aux bénéficiaires dans le monde rural.
- F.N.H. : L’ouverture des antennes de crédit en milieu rural résoudra-t-elle le problème de la proximité souhaitée auprès de la population-cible ?
- M. M. : Oui, mais en partie. En effet, sur 5,3 millions de pauvres au Maroc, 3,5 millions résident en milieu rural (dans 360 communes rurales) et sur le 1.300.000 bénéficiaires servis par le secteur de la microfinance au Maroc, seuls 400.000 sont dans le monde rural, soit 29,98% de l’ensemble des clients des AMC. Mais ce chiffre représente seulement 11% de la population rurale pauvre au Maroc. Donc, un élargissement de la portée de la microfinance en milieu rural par l’ouverture de nouvelles antennes, est nécessaire. Mais pas suffisant, car il faut qu’il s’accompagne d’adaptation et d’enrichissement de l’offre, de la mise en place de dispositifs permettant l’inflation de l’offre et le surendettement appropriés pour servir les zones enclavées.


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