La ville de Marrakech a abrité, les 11 et 12 mars, la deuxième conférence internationale Microfinance et nouvelles technologies. 40 experts venus des quatre coins du monde ont animé cet événement international. Après l'Inde en 2008, qui a abrité la première conférence internationale Microfinance et nouvelles technologies (MFNT), c'était au tour du Maroc d'accueillir les travaux de la deuxième édition de cet événement international. Ce dernier a été organisé par la Banque populaire et PlaNet Finance, une organisation qui œuvre pour le développement et la modernisation de la microfinance à travers le monde. «La deuxième conférence MFNT s'inscrit dans la suite de la logique de la première édition tenue à New Delhi. Son objectif principal est de créer un espace de dialogue et de rencontre entre les fournisseurs de systèmes d'information et de communication et les professionnels de la microfinance», a précisé Mohamed Maârouf, représentant de PlaNet Finance Maroc, dans son intervention à l'ouverture des travaux de cette conférence internationale qui s'est tenue les 11 et 12 mars à Marrakech. En effet, la ville ocre était à l'honneur et a réuni les décideurs des nouvelles technologies et de la microfinance qui sont au nombre de 250. La deuxième conférence internationale Microfinance et nouvelles technologies a eu pour thème «Quels modèles pour l'accès aux services financiers des populations non bancarisées?». Près de 40 experts internationaux venus des quatre coins du monde ont animé durant deux jours cette conférence internationale. Ces experts sont américains, français, béninois, kenyans, brésilien, indiens, sud-africains, marocains... «Nous sommes convaincus que ce sommet de microfinance et nouvelles technologies sera l'occasion de découvrir les dernières innovations. Nous aimerions pouvoir, dans l'avenir , et grâce aux nouvelles technologies, offrir à une partie de la population du monde rural une panoplie de services financiers», a estimé Mustapha Bidouj, directeur général de la fondation Banque populaire pour le microcrédit, dans son intervention à l'occasion de cet événement. Quant au directeur général de PlaNet Finance, François Durollet, il a noté que «dans les pays africains, la microfinance s'est beaucoup développée ces dernières années. Et elle a encore un potentiel de croissance très important. Non seulement dans l'Ouest et l'Est africain et le Maghreb mais aussi dans les pays du Moyen-Orient». M. Durollet a ajouté que l'organisation qu'il représente et qui a été créée par Jacques Attali il y a une dizaine d'années, a pour mission la lutte contre la pauvreté par la microfinance. Cette ONG est présente dans quarante pays et a des missions dans quatre vingt, avec plus de 1000 personnes qui «luttent contre la pauvreté au jour le jour». La microfinance est devenue un outil clé de la lutte contre la pauvreté en permettant aux populations défavorisées d'accéder au crédit, à l'épargne et à d'autres services financiers pour développer des activités génératrices de revenus. Avec 1, 24 million de clients actifs, le secteur de la microfinance au Maroc est leader de la région MENA et l'un des plus innovants sur le continent africain. Certaines associations de microcrédit marocaines sont classées parmi les 20 plus grandes institutions de microfinance mondiales.