Ecrit par I. Bouhrara | Selon des sources judicaires citées par les médias espagnols, le juge d'instruction auprès de l'Audiencia Nacional (tribunal espagnol à compétence nationale), Santiago Pedraz Gomez devrait citer Brahim Ghali à comparaître à l'issue de la procédure de son identification. Le chef du polisario est en effet entré sur le sol espagnol sous une fausse identité. Après une première convocation ce 4 mai, le juge du Tribunal à compétence nationale « Audiencia Nacional », Santiago Pedraz vient de convoquer le chef du front polisario Brahim Ghali pour vendredi prochain, selon des sources judiciaires citées par des médias espagnols. Le juge a auparavant ordonné de vérifier si la personne identifiée en tant que Mohamed Benbatouch, l'identité d'un diplomate algérien usurpée à cette fin, est bien Brahim Ghali, le dirigeant du front polisario. La procédure devant aboutir en quelques jours seulement, le chef du polisario sera cité vendredi à comparaître pour les crimes de détention illégale et de torture, à la suite de la plainte déposée par le blogueur Fadel Breika, dissident sahraoui, ajoutent les sources judiciaires citées. Une identification qui peut facilement être faite, puisque le Juge peut également se référer aux déclarations des responsables espagnols sur le séjour de Brahim Ghali en toute impunité en Espagne, alors que des plaintes sont déposées devant la justice espagnole. L'identification ne concerne pas uniquement Brahim Ghali, mais également cinq autres membres du polisario, à savoir Sidahmed El Bellal Hedda, Gali Sidi-Mohamed Adelyelil, Bachir Sayed, Mohamed EL Khalil et Mohamed Salec Abdesamad. A noter que la plainte du blogueur Fadel Breika n'est pas la seule. Ce dernier a porté plainte contre Brahim Ghali et les autres dirigeants du polisario pour enlèvement, torture et pour crimes contre l'humanité. La victime a déclaré qu'en avril 2019, à son arrivée dans les camps de Tindouf, il avait été menacé par des agents du Front Polisario de quitter les lieux et accusé d'être un traître. Le double jeu de l'Espagne a été percé au grand jour dans l'affaire du Sahara marocain en accueillant sur son sol un criminel sous fausse identité et recherché par sa propre justice. Du côté marocain, le ministre des affaires étrangères a déclaré dans une interview à l'agence espagnole EFE que « Le Maroc attend toujours « une réponse satisfaisante et convaincante » de la part du gouvernement espagnol au sujet de sa décision d'autoriser au dénommé Brahim Ghali, poursuivi par la justice espagnole pour des crimes de génocide et de terrorisme, d'entrer à son territoire ». Lire également : Le polisario et le double jeu de l'Espagne