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Après une récession de 7%, le HCP table sur une croissance économique de 4,6% en 2021
Publié dans EcoActu le 14 - 01 - 2021

Le Maroc, comme tous les pays du monde, aurait été impacté en 2020 par la pandémie, subissant de pénibles conséquences socio-économiques. Conjuguée à une deuxième année de sécheresse, cette crise aurait conduit à une lourde récession, la première depuis plus de deux décennies. L'analyse du HCP.
Le HCP a rendu public le Budget économique prévisionnel 2021. Ce dernier présente une révision du budget économique exploratoire publié par l'institution au mois de juillet 2020. Il s'agit d'une nouvelle estimation de la croissance de l'économie nationale en 2020 et d'une révision de ses perspectives en 2021 et leurs effets sur les équilibres macroéconomiques interne et externe.
L'élaboration du présent budget tient compte des perspectives économiques mondiales, élaborées par les différents organismes internationaux, notamment le FMI, l'OCDE, la Commission Européenne et la Banque Mondiale. Ce budget tient compte également des données actualisées de la comptabilité nationale sur la base de la révision tardive des données agricoles, des résultats des enquêtes trimestrielles et des travaux de suivi et d'analyse de conjoncture menés par le Haut-Commissariat au Plan.
Le Maroc, comme tous les pays du monde, aurait été impacté en 2020 par la pandémie, subissant de pénibles conséquences socio-économiques. Conjuguée à une deuxième année de sécheresse, cette crise aurait conduit à une lourde récession, la première depuis plus de deux décennies.
Au niveau du secteur non agricole, les activités profondément touchées par la pandémie auraient été celles fortement dépendantes de la demande extérieure, notamment des pays européens. Il s'agit essentiellement du secteur touristique et de ses activités annexes, des industries mécaniques, métallurgiques et électriques (IMME), des industries du textile et habillement, du commerce et du transport. En revanche, d'autres secteurs auraient continué d'être résilients en affichant des performances, notamment les activités de l'industrie extractive, agroalimentaire, chimique et para-chimique, les services de santé et éducation et les services d'administration.
Ainsi, les activités industrielles auraient pâti des répercussions négatives de l'arrêt temporaire de l'activité de plusieurs opérateurs industriels et du retrait de leur dynamisme sur le marché national et international. Leur valeur ajoutée se serait ainsi, fortement contractée de 7% en 2020 contre une hausse de 2,8% en 2019. Cette contreperformance aurait été attribuable principalement à la baisse de la valeur ajoutée des IMME de 22,4% en 2020 contre une hausse de 4,7% une année auparavant.
L'activité du secteur automobile, étant fortement corrélée aux carnets de commandes des donneurs d'ordre à l'étranger et absorbant 27% des exportations nationales entre 2010-2019, aurait été impactée par cette crise à travers l'arrêt partiel de plusieurs unités industrielles. Aussi, le secteur aéronautique, opérant dans une configuration de chaîne de valeurs mondialisée, aurait été directement touché par les difficultés rencontrées par les différents opérateurs de l'aviation, conduisant à l'effondrement de la demande d'avions neufs, ce qui aurait forcé les grands constructeurs du secteur à réduire la cadence de leur production.
Au niveau des activités tertiaires, la fermeture des frontières et la suspension des déplacements interurbains auraient impacté négativement le dynamisme de l'activité touristique. Ce secteur aurait également pâti de l'annulation de l'opération Marhaba 2020, vue l'importance de la part des MRE dans les arrivées touristiques. La pandémie, de ce fait, aurait mis la lumière sur les dysfonctionnements structurels du secteur et sa forte dépendance aux marchés extérieurs, avec une part de 31% seulement pour le tourisme interne. Ainsi, la valeur ajoutée touristique aurait connu un effondrement de près de 55,8% en 2020 contre une hausse de 3,7% un an auparavant.
Au niveau du secteur primaire, la campagne agricole 2019/2020 aurait été impactée, pour la deuxième année consécutive par des conditions climatiques défavorables, caractérisées par un déficit pluviométrique important et une mauvaise répartition spatio-temporelle des précipitations. Ainsi, la production céréalière n'aurait pas dépassé 32 millions de quintaux (17,7 MQx blé tendre, 7,9 MQx blé dur et 6,4 MQx orge), en baisse de 39% par rapport à la campagne agricole précédente et de 57% en comparaison avec une année moyenne. Toutefois, la faible performance de la filière céréalière aurait été compensée relativement par la performance des cultures irriguées, plus particulièrement les cultures fruitières.
Dans ces conditions, la croissance économique nationale aurait connu une récession de 7% en 2020 au lieu d'une croissance de 2,5% enregistrée en 2019.
Une production céréalière de 75 Mqx…
Les perspectives économiques nationales pour l'année 2021 tablent sur une reprise de la demande extérieure adressée au Maroc en raison des espoirs nés du lancement des campagnes de vaccination, ce qui devrait favoriser l'ouverture des frontières et entrainer un regain de confiance des ménages et des investisseurs.
Ces prévisions économiques prennent également en considération les dispositions annoncées dans la loi de finances 2021 et supposent la réalisation d'une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux durant la campagne 2020/2021.
Sur la base de ces hypothèses, et avec la consolidation des autres cultures, de l'élevage et de la pêche maritime, le secteur primaire devrait enregistrer une hausse de l'ordre de 11% de sa valeur ajoutée en 2021 au lieu d'une baisse de 7,1% en 2020.
Les activités du secteur secondaire, soutenues par l'amélioration des demandes extérieure et intérieure, devraient connaître un regain de dynamisme, avec une valeur ajoutée en amélioration de 4,1% en 2021 contre un net repli de 6,3% en 2020. Ainsi, les industries de transformation devraient profiter de la reprise des industries alimentaires et du textile et habillement suite au raffermissement attendu de la demande européenne. Quant aux activités des industries mécaniques, métallurgiques et électriques, celles-ci devraient afficher une timide reprise freinée par les contreperformances persistantes des secteurs de l'automobile et de l'aéronautique au niveau mondial.
De son côté, le secteur minier, tirant profit de la bonne tenue de la demande mondiale et du renforcement de la production du phosphate et ses dérivés, devrait continuer d'afficher de bonnes performances, avec une croissance de 3,2% en 2021. Quant aux autres minerais, la hausse prévue des prix sur les marchés internationaux devrait stimuler leur production en 2021.
L'activité du Bâtiment et Travaux Publics devrait, de son côté, connaître une croissance de 5,1% en 2021 après une chute de 9,8% en 2020. Ce rythme de croissance devrait être attribuable au dynamisme de l'activité des travaux d'infrastructure favorisé par la hausse de l'investissement public. Quant à la branche du bâtiment, elle devrait être tirée par une reprise de la demande et favorisée par la politique publique mise en œuvre en 2020, et la nouvelle politique axée sur la digitalisation et une gestion intelligente et inclusive des espaces urbains, afin d'apporter des solutions aux défis soulevés par la crise de la Covid-19.
Par ailleurs, le secteur tertiaire devrait connaître une légère amélioration de son rythme de croissance de 3,4% en 2021 au lieu d'une baisse de 6,8% en 2020. Ce redressement s'explique par une reprise lente et graduelle des activités des services marchands, particulièrement celles du transport et du commerce, tirées par la demande intérieure suite aux effets positifs attendus de la vaccination anti-Covid19. Cependant, l'activité touristique devrait continuer de pâtir des effets de la crise. Pour accélérer son redémarrage, le secteur touristique devrait bénéficier du plan de relance mis en œuvre dans le cadre d'un contrat programme (2020-2022). Ce plan ambitieux vise le soutien financier, l'encadrement et l'appui des entreprises touristiques.
Dans ces conditions économiques entourées d'incertitudes liées à la pandémie, et tenant compte d'une évolution de 4,7% prévue des impôts et taxes sur produits nets de subventions, le Produit Intérieur Brut devrait enregistrer une croissance de l'ordre de 4,6% en 2021 après une récession de 7% en 2020. En valeur, le PIB devrait enregistrer une progression de 5,8%. Cette évolution fait ressortir une légère hausse de l'inflation, mesurée par l'indice implicite du PIB, de 1,1% au lieu de -0,1% en 2020. De sa part, le marché du travail connaitrait une légère baisse du taux de taux chômage qui serait de 11,1% au lieu de 12,8% en 2020.
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