croissance économique au Maroc aurait connu une récession de 7% en 2020, suite aux effets de la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) et de la succession de deux campagnes agricoles sèches, indique le Haut-commissariat au Plan (HCP). «Cette crise aurait conduit à une lourde récession, la première depuis plus de deux décennies», souligne le HCP qui vient de rendre public le Budget économique prévisionnel 2021. Le secteur primaire aurait dégagé une valeur ajoutée (VA) en repli de 7,1% en 2020 après une baisse de 4,6% en 2019, contribuant encore une fois négativement à la croissance du produit intérieur brut de -0,9 point, fait savoir la même source. La campagne agricole 2019/2020 aurait été impactée, pour la deuxième année consécutive par des conditions climatiques défavorables, caractérisées par un déficit pluviométrique important et une mauvaise répartition spatio-temporelle des précipitations. Ainsi, la VA agricole en 2020 se serait repliée de 8,1% en 2020 au lieu d'une baisse de 5,8% durant l'année précédente, alors que la croissance de la VA des activités de la pêche maritime se serait limitée à 4,4% au lieu de 8,3% l'année précédente. S'agissant du secteur secondaire, il aurait dégagé une VA en baisse de 6,3%, contribuant ainsi négativement à la croissance du PIB de -1,6 points, tandis que le secteur tertiaire aurait affiché un recul de 6,8% (-3,5 points à la croissance du PIB). La VA touristique aurait, en effet, connu un effondrement de près de 55,8% en 2020 et celle du transport une chute de 25,8%. Quant aux perspectives économiques nationales pour l'année 2021, qui tablent sur une reprise de la demande extérieure adressée au Maroc et une production céréalière moyenne de 75 millions de quintaux durant la campagne 2020/2021, le HCP s'attend à ce que l'économie nationale enregistre une croissance de 4,6% en 2021, après une récession de 7% au cours de l'année écoulée, prévoit le Haut-Commissariat au Plan (HCP). En valeur, le PIB devrait progresser de 5,8%, précise la même source, notant que cette évolution fait ressortir une légère hausse de l'inflation, mesurée par l'indice implicite du PIB, de 1,1% au lieu de -0,1% en 2020.