Les faux billets détectés par Bank Al-Maghrib ont augmenté de 5,5% en 2019 pour atteindre 9.575 billets, contre une baisse de 7% une année auparavant. Les billets de 200 DH représentent 69% des faux billets décelés. La valeur de ces faux billets s'est établie à 1,5 million de dirhams contre 1,4 million de dirhams en 2018. Rapporté au million de billets en circulation, seulement 5,2 billets sont contrefaits. Ce taux observe une baisse continue depuis plusieurs années et montre que le risque de contrefaçon au Maroc est globalement maîtrisé et se situe à un niveau faible comparativement à l'échelle internationale. « Par coupure, la tendance à la hausse a concerné les billets de 200 DH, 50 DH et 20 DH, enregistrant des croissances respectives de 16%, 10% et 24% », apprend-on dans le rapport annuel des moyens de paiement de 2019 de BAM. La contrefaçon des billets de 100 dirhams a baissé de 36% en nombre. La contrefaçon cible davantage les billets de 200 DH qui représentent 69% des faux billets décelés. Les billets contrefaits de 100 DH, 50 DH et 20 DH représentent des parts respectives de 12%, 12% et 7%. Par type de coupures, la série d'émission 2012 domine les billets contrefaits avec une part de 46%, suivie des billets de types 2002 et 1987 qui occupent respectivement des parts de 31% et 23%. 93% des faux billets décelés sont réalisés au moyen de photocopieurs ou imprimantes couleur. De son côté, le nombre détecté de faux billets de banques étrangers (BBE) a continué à baisser à 519 billets contrefaits, contre 618 billets en 2018 et 1.091 en 2017. Cette tendance a concerné l'ensemble des devises et plus particulièrement les principales devises à savoir le Dollar américain et l'Euro, représentant des baisses respectives de près de 12% et 14%. « Bank Al-Maghrib améliore en continu son dispositif de détection de la fausse monnaie en diversifiant le périmètre de contrôle des banques et des CPT », fait savoir le même rapport. A ce titre, la Banque a publié une liste d'équipements fiduciaires jugés aptes à traiter les billets suivant les normes de qualité requises. Elle exige, à cet effet, des opérateurs un contrôle annuel de ces équipements qui s'inscrit dans le cadre du renforcement de leur capacité à détecter les faux billets.