Ils représentent une valeur de 1,5 million de dirhams La lutte contre la contrefaçon des billets de banque porte ses fruits. En témoigne la baisse du nombre et de la valeur des faux billets décelés durant l'année 2017. Un repli qui concerne toutes les dénominations. Se référant aux derniers chiffres dévoilés par Bank Al-Maghrib, l'Institut d'émission a détecté durant ladite année 9.753 faux billets en baisse de 25% en nombre et de 21% en valeur. A cet effet, le nombre des faux billets est revenu à 6,1 faux billets par million de billets en circulation contre 8,6 faux billets une année auparavant, soit une valeur de 1,5 million de dirhams. Un chiffre qui, selon la banque centrale, ne constitue aucun dommage à l'économie marocaine. Bank Al-Maghrib qui adapte en continu son dispositif de détection de la fausse monnaie par la mise en place des équipements fiduciaires de pointe, renforce en permanence le périmètre des contrôles des banques et des centres privés de tri, les obligeant à se conformer aux nouvelles exigences en matière de recyclage de la monnaie fiduciaire. «A travers le traitement des faux billets détectés par la banque centrale, le faux monnayage au Maroc paraît être une manœuvre des contrefacteurs occasionnels et non un produit des circuits professionnels. En effet, 80% des faux billets décelés sont réalisés au moyen de photocopieurs ou imprimantes couleur», précise dans ce sens Bank Al-Maghrib. Au moment où aucune fausse pièce de monnaie n'a été détectée en 2017, la coupure de 200 dirhams continue d'être touchée par la contrefaçon. Elle représente 62% du nombre total des biens contrefaits. Les coupures de 100 dirhams détiennent une part de 24% contre 8% pour les coupures de 50 dirhams et 6% pour les coupures de 20 dirhams. Bank Al-Maghrib relève par ailleurs que «Les billets contrefaits relevant de la série 2002 représentent une part de 58%, suivie par les billets type 2012 qui occupent une part de 25% des contrefaçons». La fausse monnaie relative aux billets type 1987 a vu sa part fléchir nettement par rapport à 2016. Elle s'est, en effet, retractée à 17% contre 32% une année auparavant. Une baisse expliquée par le retrait progressif de ces billets. La banque centrale a également détecté moins de faux billets de banques étrangères notamment pour les principales devises en l'occurrence le dollar américain et l'euro. La baisse est évaluée à 18% en 2017 contre 40% en 2016. Notons qu'en 2017, les billets de banque en circulation ont atteint les 229 milliards de dirhams en amélioration de 7,5% par rapport à l'année passée, dont 50% de billets de 200 dirhams. La part des billets de 100 dirhams est de 37% contre 39% en 2016. En parallèle, les parts des billets de 50 dirhams et 20 dirhams ont affiché une stagnation se situant respectivement à 4 et 7%. La banque centrale a observé durant 2017 un dynamisme de la demande de cash. A cet effet, le montant de la circulation fiduciaire a grimpé à 7% contre 5% auparavant pour atteindre les 232 milliards de dirhams. Le volume s'est également amélioré de 5%, soit 1,6 milliard de billets et 2,7 milliards de pièces. «Conformément à son profil saisonnier, la circulation atteint son plus haut niveau principalement durant la période estivale et les fêtes religieuses. Son point culminant en 2017 est celui enregistré au mois d'août avec un numéraire en circulation de 240 milliards de dirhams», explique Bank Al-Maghrib. S'agissant de la circulation de la monnaie métallique, cette dernière a affiché une augmentation de 4% se situant autour d'une valeur de l'ordre de 3,2 milliards de dirhams. Les dénominations de 1 dirham et 10 centimes représentent respectivement 27 et 19% des pièces en circulation.