En l'espace de 10 ans, la circulation fiduciaire a augmenté de près de 100 milliards de DH. La valeur totale des billets et pièces en circulation est ressortie à 172,5 milliards de DH en 2012. Près de 493 millions de billets neufs ont été mis sur le marché l'année dernière et 102 millions de pièces. Les coupures de 200 DH représentent la moitié, plus exactement 48% des billets en circulation devant les coupures de 100 DH (39%). Il y a dix ans, les billets de 100 DH en circulation étaient plus importants que ceux de 200 DH. Concernant les pièces, celle de 1 DH est prépondérante avec 24%. Les pièces de 10 centimes représentent 19% du total et celles de 20 centimes et 1⁄2 DH pèsent chacune 15%. Malgré la hausse des billets en circulation, la fraude est en revanche moins importante. L'année dernière, les faux billets en circulation ont baissé de 7,3% à 11.649 coupures. En valeur, ils totalisent 1,4 million de DH. La contrefaçon concerne surtout les billets de 200 DH. Ils représentent 41% des billets illégaux en circulation. Les coupures de 100 DH et 50 DH suivent avec respectivement 24 et 23%. Globalement, moins de 10 billets sur 1 million en circulation étaient contrefaits en 2012. En début d'année, la banque centrale a signé une convention avec les banques pour le recyclage des billets. Le dispositif mis en place est censé assurer un meilleur entretien de la qualité de la monnaie fiduciaire en circulation grâce à une fréquence plus élevée de contrôle. L'objectif est également de réduire le faux monnayage. En outre, Bank Al-Maghrib envisage de renforcer la sécurité sur les billets pour rendre leur falsification plus difficile. Même si les autres moyens de paiement, notamment par carte bancaire, connaissent des progressions importantes ces dernières années, l'utilisation du cash est encore très ancrée dans les habitudes de consommation. Ce qui n'avantage pas vraiment les banques. Cette situation renforce la tension sur leurs ressources surtout durant les périodes de forte circulation fiduciaire en l'occurrence la période des vacances, la rentrée scolaire ou encore la fin d'année. www.leconomiste.com