A fin décembre 2019, la position extérieure globale fait ressortir une situation nette débitrice de 765,1 Mds DH contre -754,5 Mds DH à fin septembre 2019. Reflétant la situation patrimoniale de l'économie marocaine vis-à-vis du reste du monde, la position extérieure globale (PEG) est très scrutée par les analystes et les économistes dans leur diagnostic économique. Dans le cadre de sa mission statistique, l'Office des changes fournit chaque trimestre la position extérieure globale du Maroc. En effet, depuis 2016 (et après une légère amélioration en 2015), la PEG s'est inscrite dans un trend baissier pour la quatrième année consécutive. A fin décembre 2019, la position extérieure globale fait ressortir une situation nette débitrice de 765,1 Mds de DH contre -745 Mds de DH à fin septembre 2019. Cette détérioration découle d'une hausse des engagements financiers (33,3 Mds de DH) plus importante que celle des encours des avoirs financiers du Maroc (22,7 Mds de DH). De nombreux agrégats sont à l'origine de cette évolution. Nous pouvons citer à cet effet, la position extérieure nette du Maroc en investissements directs qui accuse un déficit structurel. En cause, l'importance significative de l'encours des investissements directs étrangers au Maroc par rapport à celui des investissements directs marocains à l'étranger. Cette position dégage un solde débiteur passant de -569,7 Mds de DH à fin septembre 2019 à -576,2 Mds de DH à fin décembre 2019, soit un solde débiteur en hausse de 6,5 Mds de DH. Cette tendance s'explique essentiellement par la hausse de +9,9 Mds DH de l'encours des investissements directs étrangers (638,2 Mds DH contre 628,3 Mds DH), plus importante que celle de l'encours des investissements directs marocains à l'étranger : +3,4 Md DH (62 Mds DH contre 58,5Mds DH). Autrement dit, le stock des investissements directs étrangers au Maroc est nettement supérieur à celui des investissements directs du Maroc à l'étranger. Autre élément contributif sont les investissements de portefeuille qui ont dégagé une position nette débitrice de 104,3 Mds de DH contre 94,5 Mds de DH à fin septembre 2019. Une autre rubrique s'est dégradée à fin décembre 2019, il s'agit de celle « Autres investissements » qui s'est également soldée par un résultat débiteur de -338,1 Mds de DH à fin décembre 2019 contre -330,7 Mds de DH à fin septembre 2019. Les avoirs extérieurs se sont par contre améliorés atteignant un stock de 253,4 Mds de DH à fin décembre 2019 contre 240,2 Mds de DH à fin septembre 2019, soit une hausse de 13,2 Mds de DH. En effet, bien que la PEG continue à se dégrader, il ressort un point que nous pouvons qualifier de positif à savoir la prépondérance des éléments tangibles. L'encours des IDE représente 54% du stock global des engagements financiers contre un stock de la dette extérieure à moyen et long terme qui ne représente que 32%. Une situation qui demeure, aux yeux des économistes les plus érudits, tenable. Lire également : Position Extérieure Globale : Une dégradation de 32,5 Mds de DH en 2018