Lydec profite de la Journée Mondiale de l'Eau pour sensibiliser sur la nécessité de rationaliser l'utilisation de l'eau, ressource de plus en plus rare, mais aussi pour communiquer sur les actions menées par le délégataire pour garantir une distribution d'eau de qualité. D'année en année, le risque du stress hydrique s'approche à grands pas. Le Maroc figure, en effet, parmi les pays les plus menacés. Malgré l'urgence, certains ne semblent pas mesurer la gravité de la situation auquel sera confronté le Maroc dans les prochaines années. C'est pourquoi la Journée mondiale de l'Eau, qui se tient chaque 22 mars de l'année, est l'occasion d'attirer l'attention de toutes les composantes de la société sur l'impératif de rationaliser la consommation de l'eau et de préserver cette denrée qui se fait de plus en plus rare. C'est dans ce sillage que la Lydec fête cette journée sous le thème de «Ne laisser personne de côté ». Il s'agit d'un thème inscrit au cœur des enjeux mondiaux notamment l'objectif du développement durable qui stipule que d'ici 2030, il faut assurer de l'eau à tous et une gestion durable des ressources en eau. Ainsi, le délégataire casablancais profite de cette Journée pour sensibiliser sur les défis à relever en matière de gestion durable des ressources mais aussi sur les enjeux en matière de distribution d'eau potable au niveau du Grand Casablanca. Avec environ 5 millions d'habitants, la capitale économique consomme 200 millions m3/an. Une consommation qui ne fait qu'augmenter en raison de la pression démographique. Pour avoir un ordre de grandeur, le volume moyen journalier distribué passera de 547.428 m3 en 2018 à 753.000 m3 en 2030. Pour répondre à ces besoins, la Lydec a investi entre 1997 et 2018 : 10,26 Mds de DH pour l'assainissement liquide soit 45% des investissements cumulés, 5,4 Mds de DH en eau potable (24%) et 6,1 Mds de DH en électricité et éclairage public. Aujourd'hui, Casablanca dispose d'une canalisation de 6.500 Km avec un taux de rendement du réseau de 77,33% en 2018. D'après Noureddine El Amarti, directeur Exploitation des réseaux et infrastructures, le délégataire casablancais renforce d'effort pour améliorer le taux de rendement et de réduire de déperdition de cette denrée rare. En 2018, avec 14.800 fuites d'eau sur les branchements et compteurs des clients, la Lydec a réussi à économiser 7 millions de m3 d'eau par rapport à 2017 soit 51 millions de m3 d'eau entre 2018 et 1997 (soit le volume annuel nécessaire à 1 million d'habitants). A noter que la gestion déléguée a investi plus de 5,4 milliards de DH depuis 1997 à fin 2018 pour la réalisation d'ouvrages tels que les réservoirs ainsi que de projets de raccordement, de renforcement ou de renouvellement du réseau d'eau potable dans le Grand Casablanca. Quid de la qualité de l'eau ? Pour le management de la Lydec, l'enjeu n'est pas uniquement de répondre aux besoins de plus en plus croissants mais aussi de garantir la qualité de l'eau. Toujours d'après le lancement de Lydec, la qualité de l'eau est contrôlée à l'entrée et à la sortie des réservoirs 24h/24 et 7j/7. 96.500 analyses bactériologiques et physico-chimiques ont été réalisées en 2018 alors que les exigences légales marocaines n'obligent que 58.700 analyses par an d'après Nourredine El Amarti. Pourtant, la qualité de l'eau est souvent pointée du doigt par les Casablancais plus précisément lorsque les pluies tardent. La raison selon le management est souvent liée à des causes qui ne devraient pas susciter d'inquiétudes. La perturbation des paramètres organoleptiques (odeur, goût et couleur) est plus liée à l'origine de la source. Rappelons que la ville, qui ne dispose pas de ressources propres en eau, est alimentée par Oued Bouregreg et celui de Oum Errabia ce qui explique d'ailleurs la différence de goût de l'eau d'une zone à l'autre. Cela dit, l'équipe de la Lydec tient à rassurer sur la qualité de l'eau du robinet qui répond aussi bien aux normes de l'OMS que celles en vigueur notamment la NM 03.7.001A. Où en est le projet INDH-Inmae ? Le management de la Lydec a profité de cette rencontre avec les médias pour dresser l'état d'avancement du projet INDH-Inmae relatif à l'accès aux services essentiels (eau potable, assainissement et électricité) aux habitants des quartiers défavorisés dont les autorités ont décidé le maintien sur place (Casablanca, Mohammedia, Mansouria, Médiouna et Nouaceur). Sur les 92.500 foyers, soit environ 500.000 habitants, prévus dans ce projet d'une enveloppe de 2 Mds de DH, la Lydec a raccordé 50.639 foyers soit environ 55% de l'objectif. 15.070 foyers sont en cours de travaux ; 11.117 foyers en cours d'études et 15.726 foyers en attente de financement. Rappelons que les opérations bénéficient d'un cadre spécifique pour le financement : * Une contribution des bénéficiaires de 2.000 DH TTC par service avec des facilités de paiement de 4 à 7ans * Une contribution de la Gestion Déléguée à travers l'exonération des frais de participation et des peines et soins * Une subvention d'une partie des travaux.