La Lyonnaise des Eaux de Casablanca (Lydec), qui gère la distribution d'eau potable et d'électricité, la collecte des eaux usées et pluviales et l'éclairage public pour plus de 4 millions d'habitants de la Région du Grand Casablanca, a tenu à rassurer ses clients, « l'eau distribuée est conforme aux normes sanitaires marocaines ». L'ONEE avait fait mieux et ce, sans lui emboiter le pas, par cette journée mondiale de l'eau que la planète célèbre tous les 22 mars que Dieu fait et qui alerte et sensibilise le plus souvent sur la pollution et les dangers du réchauffement climatique. En effet, un responsable de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE) avait assuré t en janvier dernier que « l'eau potable au Maroc est de « haute qualité » et conforme aux normes internationales en vigueur ». Pourtant à la goûter, l'eau du robinet, du moins dans la métropole, d'aucuns la trouvent insipide de par sa cherté et par son goût. Ce ne sont pas les Casablancais qui le démentiront. Et même si la Lydec n'en démord pas et affirme que l'eau du robinet a le vent en poupe, son goût reste néanmoins un frein pour pas mal de personnes et notamment les moins jeunes. Aussi il ne faudra pas trop s'étonner de voir les adeptes du 1,5 litre d'eau par jour se tourner vers les eaux en bouteilles pour s'abreuver. Les investissement de la gestion déléguée de Lydec nous dit une dépêche ont atteint en 2020 plus de 911 millions DH dont 24% alloués à l'eau potable (+220 millions de DH), selon les données publiées, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, par le distributeur d'eau et d'électricité dans la grande métropole. Et vas-y que je te définisse les grosses œuvres (réalisation du projet de sécurisation de l'alimentation en eau potable du Grand Casablanca via les adductions Bouregreg, et plus particulièrement en zone Sud qui connaît une expansion urbaine rapide, station de pompage, réservoirs de stockage d'eau ... ). Le délégataire casablancais, annonce même qu'en 2020, le gain annuel en volume d'eau, suite aux travaux de renouvellement des canalisations réalisés en 2019, s'élevait à 470 517 m3. Les travaux de renouvellement réalisés en 2020 ont ciblé 23 km de canalisations d'eau potable et + 2.600 de branchements particuliers. Répondant à des conclusions d'une étude publiée par la société de technologie de voyage, Holidu, qualifiant Casablanca de métropole sous stress hydrique et qui mettaient en question prix et qualité de l'eau, la Lydec a assuré n'avoir jamais rencontré de problèmes liés au stress hydrique. La distribution n'ayant jamais été affectée par ce phénomène et que la métropole bénéficie d'une alimentation en eau douce constante, les quantités fournies respectivement par l'ONEE et SEOR (Oum Rbia et Bouregreg) suffisant amplement au bonheur des casablancais. Pour ce qui est du prix et de la qualité de l'eau douce fournie, Lydec rejette catégoriquement l'appréciation et affirme comme elle l'a toujours fait qu'en référence de la qualité de l'eau de ses producteurs l'ONEE et la SEOER et dont Lydec se fait une obligation de distribuer, est totalement conforme aux normes marocaines NM 03.7.001 et NM 03.7.002. La filiale marocaine de groupe français Suez affirme qu'un contrôle strict à travers l'analyse des échantillons se fait quotidiennement dans 184 points de prélèvement répartis sur tout le Grand Casablanca. Ainsi, des paramètres tels que la turbidité, le chlore et la température sont vérifiés en temps réel et les résultats sont conformes à la normalité. En attendant, il se dit que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, D'autant plus que, celui de l'eau douce du Grand Casablanca au demeurant, très chère, de par un système de calcul par tranche loin d'être démocratique. Pour un top de raisons évoquées ou non on en retrouvera pas à en redire pour ne pas encore préférer l'eau du robinet. Son goût compte encore pour beaucoup (49,5 %, chiffres Holidu) l'inconvénient est suivi du manque de facilité de son usage (41 %) et de grosses inquiétudes de la population sur sa qualité (39 %).