Les conclusions d'une étude publiée par la société de technologie de voyage, Holidu, classaient Casablanca parmi les destinations touristiques les plus «touchées par le stress hydrique» et mettaient en question la qualité de l'eau dans la métropole. Faits et chiffres à l'appui, Lydec démonte ces deux points. Une récente étude réalisée par Holidu, société de technologie de voyage, évaluait la qualité les prix de l'eau du robinet et de l'eau en bouteille dans plus de 100 villes à travers le monde. L'objectif de cette étude, dont nous avons traité les résultats (édition du 19 mars), entendait, selon ses initiateurs, informer les voyageurs de toutes les restrictions auxquelles ils pourraient être confrontés dans cette centaine de destinations, dont la pénurie d'eau. Parmi les constats formulés par ladite étude, la ville de Casablanca a été classée parmi les 25 destinations les plus touchées par le stress hydrique de par le monde. À ce propos, Lydec en tant que gestionnaire de la distribution d'eau potable et d'électricité dans la métropole, conteste ce fait, expliquant que «sur les dernières années, Lydec n'a jamais rencontré de problématiques liées à un stress hydrique qui aurait affecté la distribution de l'eau dans le Grand Casablanca et il n'y a pas non plus de risque identifié à court terme lié à l'alimentation en eau de Casablanca», explique-t-on auprès du management. En effet, souligne le gestionnaire délégué, «le Grand Casablanca est correctement alimenté en eau potable auprès des producteurs, qu'il s'agisse de l'ONEE ou SEOER, à partir de l'Oum Er Rbia et du Bouregreg, qui font le prélèvement et la potabilisation de l'eau brute». Lydec dispose de 36 réservoirs de stockage d'eau d'une capacité totale de 667.130 m3, est-il expliqué par l'entreprise, ajoutant que ce volume représente une autonomie moyenne supérieure à 27 heures. «À ce jour, les quantités fournies satisfont les besoins en eau de la population», ajoute la même source. Par ailleurs, l'étude de Holidu abordait également le volet de la qualité de l'eau, sur la base des appréciations recueillies. Répondant au fait que cette entreprise parle d'une notation de 49,5% accordée à l'eau casablancaise, Lydec rejette ce pourcentage soulignant clairement qu'il «n'y a pas de problème lié à la qualité de l'eau distribuée à Casablanca». L'opérateur détaille: «La qualité de l'eau produite par les producteurs l'ONEE et la SEOER et distribuée par Lydec, est totalement conforme aux normes marocaines NM 03.7.001 et NM 03.7.002. L'eau potable fait l'objet de plusieurs contrôles : les producteurs et les distributeurs font de l'auto-surveillance et le ministère de la Santé réalise, de son côté, un contrôle sanitaire de l'eau produite et distribuée». Le management de Lydec affirme que la conformité de l'eau à l'entrée et à la sortie des réservoirs est «rigoureusement contrôlée, 24h/24 et 7j/7, à partir du Bureau central de conduite de Lydec, depuis son arrivée dans les réservoirs, sur le réseau de distribution et jusqu'à son acheminement aux habitants». Ainsi, des paramètres tels que la turbidité, le chlore et la température sont contrôlés en temps réel par le délégataire, ajoute l'entreprise. «L'analyse des échantillons se fait quotidiennement à travers 184 points de prélèvement répartis sur tout le Grand Casablanca», rappelle le management. Autre chiffre important : Lydec explique que son laboratoire interne d'analyse des eaux, Labelma, et accrédité selon la norme NM ISO/CEI 17025 (version 2018), a réalisé, en 2020, 108.719 analyses physico-chimiques et bactériologiques. «Le taux de conformité globale s'établit à 99,99%», précise la même source. Et de conclure que «conformément à ses engagements de service, Lydec publie, tous les trois mois dans ses agences clientèle et sur son site web, les résultats détaillés des analyses de l'eau distribuée par zone d'habitations sur le périmètre de la gestion déléguée». Sami Nemli / Les Inspirations Eco