La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) publie une étude où elle se focalise sur la dynamique de convergence des régions marocaines en termes de réduction du taux de pauvreté. En 2014, 1,6 million de personnes, au niveau national, vivaient au-dessous du seuil de pauvreté, contre 4,3 millions en 2004. Cela représente une réduction du taux de pauvreté de 9,4 points, passant de 14,2% en 2004 à 4,8% en 2014. Les disparités du niveau de pauvreté par région sont encore significatives. Ainsi, le taux de pauvreté varie d'une valeur quasiment nulle (0,4% en 2014) enregistré au niveau de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab à 14,6% pour la région de Drâa-Tafilalet. Outre ces valeurs extrêmes, Laâyoune-Sakia El Hamra (1,7%), Casablanca-Settat (2,6%), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (2,6%), Rabat-Salé-Kénitra (4%), Marrakech-Safi (4,6%) enregistrent des taux inférieurs à la moyenne nationale (4,8%). Les régions de Fès-Meknès, de l'Oriental, de Guelmim-Oued Noun et Souss-Massa (autour de 5% chacune) réalisent un taux proche de la moyenne nationale. Tandis que Béni Mellal-Khénifra (9,1%), à l'instar de Drâa-Tafilalet, affiche un taux de pauvreté dépassant la moyenne nationale. En termes d'évolution, toutes les régions ont vu leur taux de pauvreté baisser considérablement entre 2004 et 2014. En effet, les régions de Marrakech-Safi, de l'Oriental, de Drâa-Tafilalet, de Souss-Massa et de TangerTétouan-Al Hoceima ont enregistré les baisses les plus importantes (plus de 10 points de pourcentage). «Si cette dynamique pourrait être maintenue lors des prochaines années, toutes les régions seraient en mesure de réduire de moitié leur taux de pauvreté bien avant l'échéance 2030. Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Dakhla Oued Ed-Dahab seraient les premières régions à atteindre la cible alors que les dernières régions seraient plutôt Béni Mellal-Khénifra et Drâa-Tafilalet», apprend-on dans l'étude de la DEPP. En milieu urbain Dans les zones urbaines, la proportion de la population pauvre a baissé de 3,7 points pour atteindre 1,6% en 2014 contre 5,3% en 2007 , soit 327 milliers de personnes pauvres vivant en milieu urbain en 2014. En dépit des progrès réalisés au niveau national, des différences notables persistent au niveau régional. Guelmim-Oued Noun (5,1% en 2014), Drâa-Tafilalet (4,8%), Béni Mellal-Khénifra (3,9%), l'Oriental (3%) et SoussMassa (2,7%) continuent d'afficher les taux de pauvreté en milieu urbain les plus élevés comparés à la moyenne nationale (1,6%). Les autres régions enregistrent des taux au-dessous de la moyenne nationale, à l'exception de Fès-Meknès, Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Laâyoune-Sakia El Hamra qui enregistrent des taux autour du niveau national. En milieu rural En milieu rural, en dépit du nombre non négligeable de personnes ayant été extrait de la pauvreté depuis 2007, soit près de 701 milliers, environ 1,3 million de personnes sont toujours pauvres en 2014, soit un taux de pauvreté de 9,5% en 2014 contre 14,7% en 2007. Les disparités entre les régions, en milieu rural, restent notoires avec des taux de pauvreté variant entre 19,6% pour Drâa-Tafilalet et 0,6% pour Dakhla-Oued Ed-Dahab. Hormis ces valeurs extrêmes, la pauvreté dans les zones rurales demeure significative à Béni Mellal-Khénifra (14,1% en 2014) et à Fès-Meknès (10,2%), mais moins aigues à Laâyoune-Sakia El Hamra, Tanger-Tétouan-Al Hoceima et Casablanca-Settat (ne dépassant pas 7,2%).