D.N.E.S à Marrakech S.E. | Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 31ème assemblée générale (AG) de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), se poursuit ce 12 mai à Marrakech, en présence des représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la Banque, dont le Maroc. Une excellente tribune pour promouvoir le Maroc comme destination inégalée des investissements. L'édition 2022 du Forum des Affaires s'est ouverte ce 12 mai avec la session « Morocco Now : Quelles perspectives pour la transition énergétique ». Une excellente tribune pour la ministre des Finances, Nadia Fettah de promouvoir le Maroc comme la destination par excellence des investissements privés. Un forcing argumenté par autant d'atouts malgré les contraintes de la conjoncture. En effet, dans son allocution d'ouverture, la ministre marocaine a rappelé que la pandémie de la COVID-19 a remis au-devant de la scène de nombreux défis structurels de notre pays, notamment, ceux relatifs à la souveraineté économique et à la compétitivité de l'offre Maroc. Ces défis ont été exacerbés par la crise ukrainienne qui est venue gripper la dynamique de la relance, plongeant l'économie mondiale dans une spirale inflationniste dont la durée et les ramifications sont encore imprévisibles. Dans ce contexte, marqué, par ailleurs, par une nette réduction des marges de manœuvre budgétaires, il devient plus urgent que jamais de mobiliser le plein potentiel du secteur privé, condition désormais nécessaire pour consolider la relance de notre économie et l'inscrire sur une trajectoire de croissance soutenue et durable, explique-t-elle. Les pouvoirs publics ont toujours accordé une priorité de premier rang à la promotion de l'investissement privé comme levier de relance et pilier de développement économique et social de notre pays. A ce titre, les pouvoirs publics se sont attelés, au cours des deux dernières décennies, en particulier, à mettre en place un environnement des affaires attractif qui favorise le développement de l'investissement privé, aussi bien national qu'étranger. Des efforts importants ont ainsi été déployés pour simplifier les procédures administratives liées à l'investissement, réformer le secteur financier, améliorer la qualité des infrastructures ou encore renforcer le capital humain, soutient Nadia Fettah. En plus, une attention particulière a été accordée à la consolidation du cadre macroéconomique, condition sine-qua-non pour générer une croissance forte et durable et dégager des marges de manœuvre budgétaires suffisantes pour soutenir la dynamique de l'investissement. La priorité accordée par le Maroc à l'investissement privé a été, très récemment, réaffirmée par le Nouveau Modèle de Développement, qui ambitionne de doubler la part relative de l'investissement privé, pour atteindre les deux tiers des investissements à l'horizon 2035, souligne Nadia Fettah. Cet objectif, certes ambitieux mais néanmoins atteignable, sera porté, dans une large mesure, par le cadre incitatif qui sera mis en place par la nouvelle Charte de l'investissement en cours de finalisation. Nadia Fettah relève que l'importance des efforts consentis en matière de promotion de l'investissement privé reflète, de facto, les énormes potentialités d'investissement offertes par notre pays, aussi bien dans les secteurs classiques comme le tourisme, le textile et l'agro-industrie, que dans les secteurs émergents à forte valeur ajoutée, notamment les énergies, le numérique, l'aéronautique ou l'automobile. Pour tous ces secteurs, et bien d'autres, le Maroc ambitionne de se positionner comme une plateforme de production et d'exportation régionale de premier ordre, au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen Orient. Plus particulièrement, la proximité géographique et la densité des liens économiques et historiques avec l'Afrique font, aujourd'hui, de la destination Maroc un choix évident pour tout investisseur désireux d'explorer le potentiel économique de l'un des pôles de croissance mondiaux les plus prometteurs. « Le thème de cette session, « Morocco Now : Quelles perspectives pour la transition énergétique », ne saurait être plus pertinent dans le contexte actuel, où le monde entier fait face à des perturbations majeures des chaines d'approvisionnement en général, et des approvisionnements en produits énergétiques en particulier », ajoute-t-elle. « Le Maroc, fort heureusement, et grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi que Dieu L'assiste, a lancé depuis des années déjà, une stratégie ambitieuse de transition énergétique visant à diversifier son Mix énergétique, à renforcer l'efficacité énergétique et à tirer profit du potentiel d'intégration régionale dans le domaine des énergies propres », poursuit Nadia Fettah. Cette stratégie volontariste, et tout en poursuivant la réalisation de gains concrets en productivité et en efficacité, permet à notre pays, aujourd'hui, de poursuivre sereinement ses efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de consolider sa résilience en terme de production d'énergie, sans hypothéquer sa capacité à réaliser ses projets de développement économique et social. La crise ukrainienne, et les tensions qu'elle a engendrées sur le marché mondial des énergies, confirme, aujourd'hui plus que jamais, que l'avenir passe par les énergies renouvelables et l'urgence d'accélérer la transition énergétique. Celles-ci constituent, en effet, la meilleure alternative pour faire face, rapidement, aux pressions sur l'offre de gaz et de pétrole et limiter notre exposition à la hausse des prix de ces ressources. A ce titre, le Maroc, de par ses acquis indéniables dans le domaine des énergies renouvelables et sa proximité de l'Europe, pourra offrir de réelles opportunités pour renforcer la sécurité énergétique au niveau régional. « Je suis convaincue que les travaux de cette session Maroc du Forum des affaires de la BERD permettront de mieux appréhender le potentiel d'investissement énorme dont jouit le Maroc et les opportunités d'affaires qu'il peut offrir, notamment dans le secteur des énergies renouvelables », conclut-elle.