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Carburants : ce que l'Etat doit faire mais ne fait pas encore
Publié dans EcoActu le 12 - 04 - 2022


Ecrit par Imane Bouhrara |
Les prix des carburants sont une véritable épée de Damoclès suspendue au-dessus de notre économie et généralement du pouvoir d'achat du citoyen marocain. Les hausses récentes sont-elles pour autant dues essentiellement à la volatilité des cours à l'international ?
Depuis toujours, le facteur énergie a joué contre la compétitivité économique du Maroc, pays dépendant des marchés extérieurs. Certes le Royaume s'est inscrit dans une démarche de décarbonation et de transition énergétique mais le hic est que nous sommes toujours tributaires des énergies fossiles, qui, elles, sont très sensibles à la géopolitique.
Cette volatilité récente provoquée d'abord par la reprise économique post-Covid mais accentuée par la guerre en Ukraine a opéré une grade pression sur l'approvisionnement et au niveau national a remis sur la table le dossier très épineux des hydrocarbures.
En effet, cette hausse n'est pas seulement la résultante de facteurs exogènes.
La libération des prix des carburants sous l'ère Benkirane, sans aucune prévision d'avenir, sans aucune planification préalable, sans impliquer les différentes parties, sans établir de mécanismes réels et clairs de concurrence entre les différents acteurs du secteur, et sans aucun effort d'investissement dans les infrastructures de stockage, notamment avec cession injustifiée.
La raffinerie de pétrole « La Samir » et sa grande capacité de stockage, et au regard d'un système fiscal déséquilibré, en plus du système juridique contourné qui encadre la vente et la distribution des hydrocarbures, a soumis le pays aux fluctuations du marché international, et presque incapable de faire face à une crise d'urgence dans la région, soutient l'Observatoire de l'Action Gouvernementale (Otrago).
Autant d'éléments qui au fil des ans ont favorisé la situation que nous vivons aujourd'hui. Et les mesures d'atténuation décidées par le gouvernement pour y faire face en ciblant certaines catégories comme les transports sont tout sauf suffisantes.
Si le gouvernement actuel n'est pas responsable dans cet état de fait, cela ne l'absout pas de sa responsabilité actuelle et future à prendre les mesures nécessaires pour éviter la reproduction du scénario actuel marqué par des hausses successives et des prix records à la pompe.
Déjà, sa réaction reste à ce jour mitigée. Comme observe OTRAGO, le gouvernement en plus de rejeter toute mesure de protection du consommateur marocain, notamment celles liées à la fiscalité des carburants, sachant que 40% du prix des carburants sont constitués de la taxe sur la consommation intérieure et de la taxe sur la valeur ajoutée, a fait montre de réticence pour discuter de la crise du carburant au Parlement et son incapacité à impliquer les différents partis politiques dans la recherche de solutions appropriées pour surmonter la crise.
Aussi, prétextant la réforme de la loi sur la concurrence qui n'est certainement pas pour demain, il n'a opéré aucune intervention au niveau de la régulation de la concurrence et la détermination des marges bénéficiaires des distributeurs, et sa clémence sur les conditions de stockage prévues par la loi.
Par ailleurs, à ce jour, il n'existe pas les prémices d'un début de solutionnement de cette problématique ni sur les orientations futures pour corriger la situation créée par la libéralisation des prix du carburant et la situation juridique qui transcende la vente et la distribution des carburants.
Enfin, le gouvernement n'a pris aucune mesure pour soutenir les propriétaires de stations-service et les aider à continuer d'approvisionner le marché en pétrole, car ils sont le maillon le plus faible du cycle de vente et de distribution des carburants.
Et pourtant le gouvernement n'a pas les mains liées puisqu'il peut prendre des mesures à court et à long termes.
Dans l'immédiat, il est recommandé selon Otrago de poursuivre l'accompagnement des professionnels par le carburant professionnel, renforcer les mécanismes de suivi et permettre aux vrais acteurs d'accéder à l'accompagnement.
Aussi, l'Etat doit faciliter l'accès des propriétaires de stations-service aux financements bancaires et les aider à continuer à approvisionner le marché en produits pétroliers.
Mais aussi et surtout, il faut réviser ou geler les taxes appliquées sur les carburants pour une période de deux ou trois mois à l'horizon de la stabilité des prix des carburants au niveau international.
Ces mesures immédiates doivent être accompagnées par d'autres à plus long terme, notamment trouver une solution au problème de la raffinerie de Mohammedia, afin d'augmenter les capacités de raffinage et de stockage des hydrocarbures au Maroc.
Pour Otrago, le gouvernement doit contraindre les acteurs du secteur des hydrocarbures à accroître leurs investissements dans le domaine du stockage.
Il ne faut pas également perdre de vue l'importance d'une réduction progressive de la valeur fiscale appliquée aux produits pétroliers, pour permettre de renforcer le pouvoir d'achat des citoyens. Sans oublier l'amélioration des conditions de concurrence entre les différents acteurs dans le domaine des hydrocarbures, et imposer des mécanismes plus transparents pour assurer l'équilibre des prix et des profits.
Et plus généralement, il faut accorder un intérêt particulier à l'amélioration des services de transport public, afin de réduire la consommation intérieure des produits pétroliers et mettre en place des conditions attractives à même d'encourager l'utilisation et l'acquisition de voitures électriques.
Par ailleurs, cette crise a montré une fois de plus le choix pertinent d'enclencher une transition énergétique qui a besoin aujourd'hui de plus d'investissements pour réduire la dépendance au pétrole et assurer la sécurité énergétique.
Le risque aujourd'hui est de voir ce dossier remis aux calendes grecques face à un retour à la normale du prix du baril. Mais il faut garder à l'esprit que l'absence de mesures concrètes se traduit par un coût que continueront à supporter la compétitivité de l'économie et la bourse du citoyen.


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