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Le programme forsa saura-t-il sauver la start-up ?
Publié dans EcoActu le 11 - 04 - 2022


Ecrit par S. Es-Siari |
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne avec le programme forsa ? Rien n'est encore sûr. Ce qui l'est par contre c'est que le programme forsa contient en son sein des incohérences qui méritent d'être clarifiées et aplanies au risque de voir ce programme tué dans l'œuf à l'instar d'autres programmes et la start-up souffrir des mêmes maux.
La faible part du secteur privé dans le taux d'investissement incite à mettre en place une stratégie adéquate pour dynamiser le tissu des TPE et start-up. Les caractéristiques intrinsèques de cette catégorie d'entreprises doivent être prises en considération pour réussir le pari d'améliorer la part du secteur privé dans la FBCF.
Ces entreprises se répartissent en 3 catégories : La Start-up ; Les TPME structurées et transparentes ; Les TPME qui évoluent dans l'informel.
S'agissant de la start-up, elle est aujourd'hui considérée comme le véritable levier de la transformation du tissu économique national. La raison en est que la Start-up, même si du point de vue entrepreneurial est considérée comme une initiative d'investissement, elle garde néanmoins ses propres particularités très différenciées en comparaison avec les autres types d'entreprises.
Au Maroc, depuis quelques années, plusieurs initiatives pour soutenir et accompagner le développement des Start-ups ont été annoncées et certaines sont mises en place. Nonobstant, même conçues pour stimuler l'essor des start-ups, ces initiatives n'ont eu que des impacts limités à cause de la frilosité des parties prenantes et de l'amalgame encore persistant entre une entreprise classique et une Start-up.
D'où la pluralité des difficultés auxquelles fait face la start-up au Maroc. Le CMC les a bien résumées et réparties comme suit :
* Juridiques et fiscale : absence d'une définition juridique de la start-up ;
* Lourdeur de la procédure de la loi sur les OPCC pour les fonds dédiés à l'amorçage ;
* Financement limité dû à l'aversion au risque des bailleurs de fonds ;
* Culture entrepreneuriale insuffisante ;
* Capital humain manquant des soft skills nécessaires au développement de projet ;
* Accès au marché national et international problématique.
En vue de remédier à cette problématique et faire de cette catégorie d'entreprises, un levier de croissance, le gouvernement a récemment mis en place un ambitieux programme de promotion de l'entrepreneuriat innovant, FORSA, doté d'une enveloppe budgétaire de 1,25 Md de DH au titre de l'année 2022. Ledit programme cible l'accompagnement de 10.000 porteurs de projets incluant tous les secteurs de l'économie, tout en assurant les principes d'équité régionale et de genre.
Dans la continuité du programme FORSA, il est fortement recommandé la mise en place d'une politique spécifique à la TPE et à la start-up, sous la forme d'un « START UP INNOVATION ACT » qui engloberait les axes suivants :
Sur le plan juridique, il est recommandé de rédiger un cadre juridique spécifique aux start-ups, y compris les dispositions relatives à la liquidation des start-ups ; de réglementer le statut des incubateurs ; d'adapter la réglementation des changes et de l'export pour l'internationalisation des start-ups et d'adapter le système fiscal à la start-up et au fondateur.
Le faible accès aux marchés se veut également une contrainte pour les Start-ups. Le programme forsa apporte comme mesures la création d'un Label START-UPS, accordé par un comité composé de représentants de fonds, des pouvoirs publics, et d'experts ; l'intégration des start-ups au quota des appels d'offres publics, l'allégement des conditions d'accès des start-ups aux marchés stratégiques (banques, assurances, services financiers), l'incitation des grandes entreprises marocaines ou les multinationales locales à accompagner les start-ups dans l'accès aux marchés internationaux sous forme de contrats de sous-traitance à titre d'exemple, la mise en place d'un système de certification des mentors et experts dans l'accompagnement des start-ups.
En matière d'investissement, il faut considérer les start-ups comme « Opérateurs Economiques Agréés » au sens douanier et les exempter de procédure d'homologation à l'import ; créer une charte autour de la start-up marocaine pour leur permettre d'une part de bénéficier d'aides, de subventions et d'avantages fiscaux mais également pour faire profiter l'écosystème des synergies de groupe ; réformer la SAS, statut OPCC (conditions, flexibilité, capital, procédure et autres) et/ou créer des véhicules dédiés.
S'agissant du financement, il est à mettre en place des financements bancaires pour l'exportation des start-ups ; mettre en place un système d'encouragement financier des chercheurs sur la base du nombre de publications et de dépôts de brevets (subvention des coûts de dépôts de brevets).
Toutes ces mesures ne sont pas suffisantes sans un renforcement du soutien public aux structures d'accompagnement et d'accélération des porteurs de projet (financier, technique, mise en relation et autres) ; une centralisation de l'information relative aux aides publiques adressées aux porteurs de projets innovants ; l'élaboration du programme national pour le développement de l'esprit entrepreneurial dans les établissements d'enseignement.
Vues dans l'ensemble, Il s'agit de mesures somme toute intéressantes mais qui ne sont pas nouvelles. Les principales de ces mesures ont été mises en avant dans d'autres programmes voués à l'entrepreneuriat et considérées comme les solutions idoines. Sauf qu'elles sont restées lettres mortes pour différentes raisons pour ne citer que la lourdeur administrative et l'absence de l'esprit entrepreneurial.
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne avec le programme forsa ? Rien n'est encore sûr. Ce qui l'est par contre c'est que le programme forsa contient en son sein des incohérences qui méritent d'être clarifiées et aplanies au risque d'être tué dans l'œuf à l'instar d'autres programmes comme en attestent les indicateurs macroéconomiques qui reflètent la réalité : le taux du chômage toujours élevé, la faible participation du secteur privé, la prédominance de l'informel...
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