La relance de l'économie marocaine requiert la promotion de l'entrepreneuriat et des très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) comme levier de préservation et création d'emplois, préconise une note d'orientation politique élaborée par la Banque Africaine de Développement (BAD) et l'Organisation Internationale du Travail (OIT). Pour atténuer les effets négatifs de la crise pandémique, la BAD et l'OIT ont proposé des recommandations s'articulant autour de deux axes phares à savoir la promotion de l'entreprenariat et des TPME comme levier de préservation et création d'emplois et l'inclusion d'activités et objectifs en faveur d'emploi dans les plans de relance sectoriels, explique cette note traitant de l'impact de la crise sanitaire sur l'emploi et les TPME, publiée lundi 31 mai. En matière de renforcement des TPME et de l'entrepreneuriat, la note préconise la mise en place d'un cadre structurant favorable au développement de l'entrepreneuriat et des TPME formelles et informelles. Il s'agit de la mise en place à court terme d'un dispositif d'accompagnement technique de l'entrepreneuriat incluant les TPME affectées par la crise, la structuration de l'appui à l'entrepreneuriat et aux TPME à moyen terme, l'adoption d'un cadre incitatif de formalisation du secteur informel et le renforcement du système d'information des TPME. En ce qui concerne le renforcement de l'accès des TPME au marché, à la commande publique et à l'internationalisation, l'étude propose une réforme du système national de la commande publique pour favoriser l'accès des TPME à la commande publique et d'augmenter les opportunités d'accès des TPME marocaines aux marchés internationaux en général, et africains en particulier. La BAD et l'OIT recommandent, également, la généralisation et la densification de l'accès des TPME aux financements externes, à travers la poursuite des facilités d'accès au financement des TPE dans le contexte Covid-19, la facilitation de l'accès au financement des TPE formelles et informelles par le renforcement des institutions de microfinance. Il s'agit aussi de soutenir les organismes chargés de l'éducation financière des TPME (associations et chambres professionnelles) et d'améliorer le financement des TPME formelles et des start-up. En ce qui concerne la promotion de l'emploi, l'étude recommande l'inclusion dans chaque plan de relance sectoriel des projets à forts impacts de création d'emplois, en assurant la prise en charge des enjeux de l'emploi en appui au Comité de Veille Economique, et en développant des plans pour l'emploi sectoriels dans le cadre du plan de relance. Il est question aussi de développer le cadre de gouvernance du marché du travail aux niveaux provincial, national et régional, précise la même source, estimant qu'il faut resserrer l'encadrement et l'accompagnement des chercheurs d'emploi, adopter des mesures urgentes pour atténuer le coût social des pertes d'emploi. Fruit d'une collaboration entre les deux institutions, cette note d'orientation analyse les répercussions de la pandémie de Covid-19 sur l'emploi et le développement des TPME marocaines, avec des recommandations à la clé. Cette note a été initiée par la plateforme entrepreneuriale "Souk At-Tanmia", soutenue par la BAD avec un financement du Programme de partenariat dano-arabe (DAPP). Elle s'appuie sur les résultats des outils de simulation macroéconomique et de données d'enquêtes portant sur 300 TPME du Maroc.
* Problème de solvabilité des entreprises: La CGEM appelle à accompagner les opérateurs en difficulté