Les étudiants de l'Ecole Supérieure d'Architecture de Casablanca (EAC) montent une nouvelle fois au créneau. Ils s'insurgent contre le retard enregistré dans la reconnaissance de leur diplôme par le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique. Ils soulignent que l'EAC constitue une exception. Elle a été créée par l'Etat, suite à un appel à manifestation d'intérêt auprès des architectes et avec un cahier des charges contraignant. Elle est sous la tutelle de deux ministères, à savoir le ministère de l'Enseignement Supérieur et le ministère de l'Urbanisme et l'Aménagement du Territoire. Le ministère de l'Urbanisme et de l'Aménagement du Territoire a en effet validé la loi offrant l'accès à l'exercice de l'architecture à titre privé. Cependant, l'équivalence du diplôme octroyé par le ministère de l'Enseignement Supérieur n'a pas encore été accordée, regrettent les étudiants. Ils ajoutent que l'évaluation des formations dispensées au sein de l'EAC a été confiée à des commissions diligentées par l'Ecole Nationale d'Architecture, dont le directeur avait attesté, au vu des rapports annuels successifs établis par ces commissions « Que les enseignements dispensés à l'école sont conformes aux normes nationales et internationales de l'enseignement de l'architecture». Ce sont ainsi 6 promotions composées de plus de 75 lauréats ainsi que 250 étudiants qui sont privés d'exercer le métier d'architecte et le port du titre d'architecte en leur nom propre.