Ancien fonctionnaire de l'Etat, Driss Nokta a démarré l'entreprenariat avec un ami et un cousin avant que chacun des trois ne se lance pour son propre compte. Il compte bientôt faire son entrée dans l'économique, mais à travers sa variante villa. Que ce soit sur un chantier en cours de réalisation ou sur le portail d'une résidence fraîchement finalisée, on ne risque jamais de tomber sur une pancarte annonçant la commercialisation d'appartements portant la griffe de Driss Nokta. Un choix délibérément appliqué à tous les projets du groupe Walili. «Ce sont mes clients qui viennent me chercher et non le contraire. Cela est dû à une notoriété que j'ai pu construire par le sérieux et l'innovation», lance-t-il en toute assurance. Aujourd'hui connu et reconnu dans le monde de l'immobilier, Driss Nokta, formé en génie civil, y a fait ses premiers pas en tant que fonctionnaire dans le secteur public, notamment au sein du service de l'urbanisme relevant du ministère de l'Intérieur. Certes, c'est dans cette administration qu'il a d'abord appris le background du métier, mais c'est en se lançant pour son propre compte qu'il a eu l'occasion d'en tirer le maximum. « Je savais dès le début que je n'allais pas avoir une carrière dans le salariat, mais il me fallait impérativement passer par cette étape d'apprentissage très intense», confie-t-il. Conscient de la complexité intrinsèque à tout nouveau projet d'entreprenariat, il a opté pour la voie de l'association. C'est à un cousin et un vieil ami basé en France qu'il s'est allié le temps de quelques opérations dont la première fut réalisée au quartier Belvédère à Casablanca, considérée toujours par Driss Nokta comme « un très beau projet ». Le travail à six mains dure quatre années seulement au terme desquelles les trois promoteurs immobiliers prennent la décision de se séparer… pour mieux rebondir en solo. « Nous avions beaucoup appris ensemble et il était temps pour chacun de nous trois de prendre un nouveau départ », confie Driss Nokta. C'était en 1993. Date à laquelle l'entreprise de promotion immobilière Walili a vu le jour. «Je suis originaire de Meknès, à quelques kilomètres seulement de Volubilis, cette ville qui m'a tellement fascinée par sa magie et la beauté de son âme», souligne-t-il expliquant ainsi le choix du nom qu'il a donné à sa société. Connu surtout à travers des logements de haut-standing, Driss Nokta s'intéresse aussi, et de plus en plus, au moyen standing. «Il y a un grand besoin en la matière», précise-t-il. Un constat qu'il avance en connaissance de cause puisqu'il est aussi président de l'Aprim (Association des promoteurs immobiliers de la région du grand Casablanca) au sein de laquelle il vient d'être élu pour un deuxième mandat de 4 ans. Celui qui n'a jamais fait partie des signataires du fameux article 19 envisage de participer au programme de la villa économique. «Je ne suis pas contre le principe de construire des logements économiques. Seulement, je m'oppose catégoriquement à tout projet favorisant la constitution de ghettos. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai toujours appelé à l'application d'un mix entre le moyen-standing et l'économique», souligne-t-il. Une idée aujourd'hui en cours de réflexion au ministère de l'Habitat. Il aurait aimé choisir ses clients ! Lui poser la question sur le projet qui lui tient particulièrement à cœur, c'est provoquer chez Driss Nokta une longue réflexion qui aboutit à cette déclaration : «Dans chaque projet, je mets beaucoup du mien. D'ailleurs, ça me fait plaisir de vendre à un client qui apprécie les petits détails que je prends soin d'intégrer dans mes appartements», lance-t-il. Perfectionniste, il lui arrive de refaire de fond en comble un appartement qui ne répond pas à ses aspirations. Ayant démarré à Casablanca, le groupe Walili est aujourd'hui présent à Marrakech, là où de grands projets sont aussi en cours de réalisation et ce, près du golf Amelkis. En parallèle, des projets sont au stade de réflexion à Agadir, El Jadida, Fès et Meknès, sa ville natale.