Trois femmes s'adressaient aux boutiques pour subtiliser des marchandises qu'elle livraient à l'amant de l'une d'entre elles pourqu'il les revende. Elles ont été arrêtées à Berrechid et traduites devant la Cour d'appel de Settat. Quartier Castosse, Berrechid. Quelques femmes se faufilent à l'intérieur d'une boutique d'effets vestimentaires, modernes et traditionnels. Une jeune fille s'occupe des clientes ; elle est la seule gérante. Elle est submergée par ses clientes au point qu'elle trouve des difficultés à leur répondre toutes à la fois. Tout à coup, trois femmes sont entrées et ont commencé à faire le tour entre les rayons de la boutique. Elles étaient bien maquillées et portaient de belles djellabas. A première vue, il semble qu'elles sont des femmes respectables appartenant à la classe moyenne. Personne ne peut se douter de leurs comportements. Elles marchaient ensemble à l'intérieur de la boutique en lançant des coups d'œil rapides à gauche et à droite, comme si elles cherchaient à éviter les regards des autres clients. Pourquoi ? Elles seules savaient la réponse. Quelques minutes plus tard, elles se sont dispersées dans la boutique d'une façon discrète. Chacune d'entre elles s'est lancée vers un rayon de la boutique. Il fallait attendre que la boutique commence à se vider des clientes pour que la gérante se rende compte que les trois femmes fouillent minutieusement les effets vestimentaires avant de les cacher sous leurs djellabas. Bouche-bée, elle s'est plantée sur place pour quelques secondes avant de lancer un cri strident tout en courant vers l'une d'elles. Les quelques clientes qui étaient encore là n'ont rien remarqué et n'ont pas su ce qui est arrivé à la gérante. Seuls leurs yeux ont suivi ses pas jusqu'à ce qu'elle soit arrivée devant l'une des voleuses lui demandant de l'aider à mettre la main sur les deux autres femmes, avant de comprendre qu'elle s'adressait à la troisième voleuse. Seulement les deux autres étaient déjà dehors en train de monter dans une voiture. L'homme qui se trouvait derrière le volant n'a pas tardé une seconde pour démarrer à une grande vitesse au point que des passants ont sursauté de leurs places craignant d'être fauchés. Alertés, les éléments de la police judiciaire n'ont pas perdu de temps pour se rendre sur les lieux. Ils ont trouvé la voleuse entre les mains de la gérante et entourée de plusieurs femmes. Ils ont arrêté la voleuse qui a déjà des antécédents. C'est une reprise de justice, âgée de trente-cinq ans, mère de trois enfants, tous issus de relations extraconjugales. Les multiples peines d'emprisonnement qu'elle avait purgées pour vol et débauche ne l'avaient pas empêché de récidiver et de retrouver l'univers de la délinquance. Au contraire, elle ne pensait plus à gagner sa vie qu'en recourant au vol et à la débauche. Soumise aux interrogatoires, elle a affirmé aux policiers qu'elle était dans sa ville natale, Casablanca, en compagnie de ses deux amies et de l'amant de l'une d'elles. Ils s'enivraient et bavardaient quand elle leur a proposé de l'accompagner chez sa cousine demeurant à Ben H'med. Ils ont tous accepté surtout que la voiture et le chauffeur sont disponibles. En cours de route les trois amies ainsi que le conducteur ont continué à s'enivrer à bord de la voiture pour s'arrêter, une fois arrivés à Berrechid. En remarquant que la somme d'argent dont ils disposaient ne leur suffirait pas pour passer agréablement les prochains jours, ils ont commencé à penser à une solution convenable pour avoir de l'argent. Laquelle ? L'une des trois femmes a proposé de perpétrer un vol leur permettant d'avoir de l'argent. Et elles ont ciblé la boutique en question pour passer à l'action. Conduite au commissariat de police, la voleuse prise en flagrant délit a dévoilé les identités de ses complices qui sont en fuite. Quelques jours plus tard, ces derniers ont été mises, également, hors d'état de nuire pour être traduites devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Settat pour vol qualifié.