Le ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime n'a pas tardé pour réagir au verdict de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) décidant l'annulation de l'arrêt du Tribunal de Première Instance, rendu le 10 décembre 2015 et la non-recevabilité du recours présenté par le «Polisario». Il estime que cette décision a permis la préservation du cadre de partenariat liant le Maroc à l'UE dans les secteurs agricole et de la pêche maritime. La décision du Conseil de l'UE portant sur la mise en œuvre de l'accord agricole UE-Maroc demeure à ce titre en vigueur. Le ministère juge que la coopération entre le Maroc et l'UE a été mise à l'épreuve lors de cet épisode judiciaire. Il espère que cette tentative de perturbation avortée servira à prémunir les deux parties contre tout hasardement futur susceptible d'ébranler des relations historiques et en constante évolution entre les deux partenaires et dans lesquels se sont investis l'Union Européenne et le Maroc. La confiance et la visibilité sont des conditions fondamentales pour la réussite et la continuité de tout partenariat, ajoute-t-il. Il estime qu'il est primordial que les accords de partenariats soient juridiquement protégés car des stratégies, des planifications, des emplois en dépendent. Les agriculteurs se sont fortement engagés dans la réussite de l'application de l'accord agricole Maroc-UE et il est naturel de s'attendre à autant d'engagement en retour, précise le ministère. Il salue à ce sujet la responsabilité des opérateurs du secteur pour leur adhésion totale à l'approche consacrant la concertation, le dialogue et le rapprochement des positions. Et de citer la mobilisation de la COMADER (Confédération Marocaine de l'Agriculture et du Développement Rural) sur ce dossier et son engagement sans faille dans la défense des intérêts des agriculteurs marocains de toutes les régions et de toutes les filières. Le ministère de l'Agriculture et de la Pêche Maritime entend, suite à la clôture de cet épisode, déclencher la clause de rendez-vous prévue par le protocole en vigueur. Plusieurs points devront être évoqués concernant des demandes exprimées par le Maroc dans le cadre du partenariat agricole. Il est également essentiel de parcourir et discuter toute nouveauté pouvant être évoquée suite à la clôture de cette affaire, conclue-t-il.