Le prix Nobel de la paix a été remis vendredi au président colombien Juan Manuel Santos, « pour ses efforts résolus » visant à clore cinquante-deux ans de conflit entre Bogota et la guérilla des Forces armées révolutionnaires (FARC), a annoncé le comité du Nobel. Ce prix constitue également un hommage au peuple colombien et à toutes les parties impliquées dans le processus de paix, malgré l'échec du référendum sur l'accord conclu avec les Farc, a indiqué le comité dans un communiqué. Négocié pendant plus de quatre ans et signé fin septembre à Carthagène par le président Santos et Rodrigo Londono, le chef des Farc, l'accord entendait, en effet, mettre fin à une confrontation armée aussi complexe qu'ancienne, née en 1964 d'une insurrection paysanne. Mais le « non » s'est imposé de peu lors de la consultation populaire dimanche dernier, avec 50,2% des voix contre 49,8% en faveur du « oui ». Ce résultat inattendu a d'autant plus créé la surprise que ce pacte avait reçu un large soutien de la communauté internationale, notamment des Nations Unies.