Au Caire ce dimanche 3 avril, les ministres du Commerce des pays membres du ‘Protocole d'Agadir » sur le libre échange (Maroc, Egypte, Tunisie et Jordanie), ont procédé à la signature de cinq protocoles d'accords et de deux mémorandum d'entente pour promouvoir la coopération dans divers domaines. C es accords portent, entre autres, sur la lutte contre le dumping, le règlement des litiges, la protection de la propriété industrielle, et l'échange d'expertises et la promotion de la coopération. Parmi ces protocoles d'accords figure un portant sur le règlement interne de la commission des ministres du Commerce extérieur, à même de définir les mécanismes d'action de ladite commission en sa qualité d'instance supérieure de prise de décisions.Un autre protocole d'accord concerne le règlement des litiges à vocation économique et commerciale et ce, dans l'optique de fournir aux opérateurs économiques des pays membres, des garanties pour la préservation de leurs droits en cas de différend. Concernant les deux mémorandums d'entente, le premier concerne le domaine de la concurrence et vise à favoriser la coopération entre les pays membres dans le domaine de la mise en application des politiques en la matière, et la coordination entre les parties en charge de l'application de la loi sur la concurrence pour créer la synergie en matière d'application. Le second mémorandum d'entente est relatif, quant à lui, au développement de la propriété industrielle à travers la mise en place des mécanismes de coopération et de concertation permanente entre les pays membres, afin d'échanger leurs expertises dans ce domaine. Rappelons que cette réunion est la première du genre après un arrêt de six ans depuis la réunion de Rabat tenue en 2010, en raison de la situation qui prévalait dans la région. Un volume des échanges commerciaux 890 millions dollars en 2015 Le volume total des échanges commerciaux entre le Maroc et les Etats membres de l'Accord d'Agadir sur le libre-échange (Maroc, Egypte, Tunisie, Jordanie) a enregistré une augmentation significative depuis son entrée en vigueur en 2007, passant de 690 à plus de 890 millions de dollars en 2015. En dépit de cette courbe ascendante, le Maroc aspire à tirer encore davantage vers le haut le niveau de cette coopération, avec la contribution du secteur privé. Pour ce faire, le Royaume du Maroc, dans le cadre de sa politique d'ouverture économique, a mis en place des plans au niveau sectoriel et développé un système juridique encadrant ses échanges commerciaux avec les membres de l'Accord, dans un cadre bilatéral ou multilatéral.