Le Maroc figure parmi les pays les plus attractifs en Afrique pour les investisseurs français, selon une étude du cabinet BearingPoint. En 2040, l'Afrique atteindra un total de 2 milliards d'habitants et rassemblera la première population mondiale active. Pour les investisseurs étrangers, il parait clair que l'Afrique se transforme, mais sur le long terme. «Oser maintenant après il sera trop tard», précise l'étude «l'Afrique, des Afriques» réalisée par le cabinet BearingPoint, en partenariat avec HEC Paris et le CIAN (Conseil français des Investisseurs en Afrique). Et d'ajouter, pour les entreprises qui se demandent s'il faut aller en Afrique ou se renforcer en Afrique, la réponse est sans doute « oui ». En 2020, celles qui ne l'auront pas fait seront en retard. En Afrique, le Maroc figure dans le TOP 3 des pays attractifs derrière la Côte d'Ivoire et exæquo avec l'Afrique du Sud. Il ressort comme une évidence pour les entreprises françaises par sa proximité avec l'hexagone tant au niveau géographique qu'historique et culturel. C'est notamment sur les centres d'appel marocains (service client, etc.) qu'elles s'appuient pour externaliser une bonne partie de leurs activités. Les IDE français au Maroc représentant 1,3 milliard d'euros. La Côte d'Ivoire arrive ainsi en tête avec 50% des entreprises interrogées qui y sont implantées. Bénéficiant d'une classe moyenne montante, aux aspirations proches des occidentaux, la Côte d'Ivoire est souvent l'un des premiers pays sub-saharien dans lequel les entreprises françaises s'implantent. L'Afrique du Sud et le Maroc sont tous les deux cités à 42%.
Selon cette étude de BearingPoint, l'analyse des pays de présence des entreprises interrogées fait ressortir la Côte d'Ivoire et le Maroc comme les deux pays les plus cités avec 82% et 74% des répondants respectivement. Par ailleurs, les consultants de BearingPoint saluent l'exemple de la stratégie de développement du Maroc sur le continent. Et de rappeler le discours de SM Le Roi Mohammed VI le 24 février 2014, lors de la cérémonie d'ouverture du Forum économique ivoiro-marocain à Abidjan : « L'Afrique est un grand continent, par ses forces vives, ses ressources et ses potentialités. Elle doit se prendre en charge, ce n'est plus un continent colonisé. C'est pourquoi l'Afrique doit faire confiance à l'Afrique ». Aussi, ils relèvent l'avantage tiré par les entreprises marocaines de Technologie de l'Information, qui ont su identifier le potentiel énorme que représentait le continent africain (alors même que le secteur était en perte de vitesse au Maroc). Celles-ci ont pu devancer les acteurs français qui estimaient que les infrastructures IT n'étaient pas encore assez développées pour assurer leur implantation locale et leur développement. De plus, le développement d'échanges intra-africains, qu'ils s'agissent de flux humains, matériels ou immatériels, n'en est qu'à son commencement. Des flux «Sud-Sud» se multiplient en Afrique à un niveau local comme international. Cette étude analyse également les risques, selon les pays. Voici la figure, représentant ceux relatifs au Maroc.