Fin de parcours pour Steelcase au Maroc. En effet, Challenge a appris que ce géant américain connu pour son mobilier de bureau vient de procéder à la liquidation de sa filiale marocaine éponyme. Une liquidation au parfum d'un épilogue à neuf ans de délestage progressif qui a vu l'arrêt des métiers industriels l'un après l'autre avant que le dernier bastion, purement commercial, ne soit à son tour abandonné. C'est ainsi qu'en 2006, le groupe se résout d'arrêter la fabrication des produits électroménagers sous la marque Arthur Martin sur son site historique de Mohammedia et qui n'avait pas résisté face au démantèlement des droits de douane ayant entrainé un raz-de-marée d'importation. Cette décision avait provoqué une charrette de 120 salariés au coût plus de 20 MDH. Le deuxième acte de démantèlement est intervenu en 2012 avec l'arrêt, cette fois-ci, de l'activité industrielle subsistante à savoir la conception et production de mobilier de bureau. Au passage, le nombre total des emplois détruits atteignit 238 et le coût global des indemnités de licenciement approcha les 75 MDH. Suite à cela, la filiale marocaine du groupe basé au Michigan avait réduit la voilure à une activité purement commerciale consistant à importer et à distribuer sur son marché domestique les produits en provenance d'autres usines du groupe. Mais là encore et à peine deux ans plus tard, la maison mère américaine a préféré arrêter toute distribution directe en confiant à son nouveau partenaire Neodis (filiale du groupe marocain Saraya) le soin de commercialiser sur le territoire marocain l'ensemble de son catalogue de mobilier de bureau. Ce qui sonne donc le glas aujourd'hui à Steelcase Maroc dont la création remonte à 1948 sous le nom Strafor Maroc...et vient allonger la longue liste des entreprises américaines qui ont quitté le Maroc sur une note de mésaventure économique (General Tire, Goodyear, le bureau d'études ParsonsBrinckerhoff...).