Le Maroc se veut généreux en matière d'accompagnement à l'export. Les dispositifs d'aide à l'export mis en place par les pouvoirs publics ont pour double objectif d'accompagner les entreprises dans leur aventure à l'export en limitant les risques et partant augmenter les gains potentiels de nouveaux marchés à l'international. L'offre se veut combinée. En plus du millier des activités promotionnelles où le Maroc va chercher le maximum d'intérêt pour l'offre nationale de ses secteurs stratégiques, à l'instar de la dernière participation au Salon agroalimentaire Anuga, qui a engrangé 16 millions d'euros de commandes pour le Maroc, cela se concrétise sur le terrain de la promotion par la mise en place d'un système de veille et d'information commerciale que Maroc export met à la disposition de la population exportatrice et qui propose un portefeuille de 400 projets d'envergure dans 12 pays subsahariens. Cela passe également, par la multiplication des opportunités de réseautage entre elles et avec le monde. Dans ce sens, l'organisation des missions BtoB et missions exploratoires permet aux entreprises de visiter en mode collectif les marchés opportuns. La dernière mission des textiliens au Canada aura convaincu les opérateurs de la possibilité à court terme d'accéder au niveau élevé du textile technique. Enfin, l'organisation de la conférence internationale des prix mondiaux des OPC par le Maroc en 2016, répond à la volonté du Maroc d'induire une amélioration des échanges intra-africains dans le but de mieux positionner l'Afrique sur l'échiquier du commerce international. LE TEXTILE TISSE SON AVENIR ! Industrie, transport, bâtiment, génie civil, médical, sport et loisir... Une liste à la Prévert qui montre la diversité des marchés avec lesquels les textiliens peuvent tisser de nouveaux liens, moyennant quelques leviers à réactiver. Le textile marocain serait le secteur porteur d'avenir proche, avec un meilleur rôle dans la création de valeur et d'emplois. L'industrie se montre optimiste en raison du lancement imminent de l'écosystème du textile industriel et à usage technique (TUT). «Cet écosystème permettra aux entreprises marocaines de développer une collaboration sur le développement de ces produits techniques, de la matière première jusqu'au produit fini», déclare Omar Charkaoui, directeur R&D au sein de l'Esith (Ecole supérieure des industries du textile et de l'habillement), en ajoutant que «les préalables à sa mise en place sont là, avec d'une part l'identification des entreprises déjà lancées dans le TUT, ainsi que les produits sur lesquels elles travaillent, et d'autre part leurs marchés, local ou à l'export». Convivialité et networking sont donc en perspective avec cet environnement économique dynamique attendu. Et pour cause. Il ambitionne de réorienter le regard des professionnels sur le textile technique qui n'est plus une niche, mais «un marché immense évalué à quelque 104 milliards d'euros à l'échelle mondiale», précise Omar Charkaoui. Une brèche prometteuse où les opérateurs marocains pourraient s'engouffrer pour diversifier les débouchés de leur activité textile et se détacher de la logique actuelle du secteur qui consiste en trois filières que sont chaîne et trame, maille, textile de maison. Un large spectre d'opportunités Les attentes semblent à priori positives, car les textiles techniques n'ont pas fini de conquérir de plus en plus de marchés. Ils sont partout à des fins sécuritaires ou médicales: dans les industries, les transports, l'agriculture, le médical, le bâtiment, le génie civil, la protection, ou encore le bien-être et le sport. Néanmoins, ces produits de niches nécessitent un investissement, un savoir-faire et des hautes compétences techniques. De plus, les textiliens voulant investir dans ces segments doivent respecter des règles et des normes de qualité bien strictes, «ce que peu d'opérateurs locaux seraient en mesure de garantir pour le moment», selon un opérateur du secteur. «Pas forcément!», rétorque Omar Charkaoui. Une étude réalisée par l'Esith en 2010, mais qui «reste d'actu» tient à préciser Charkaoui, «a identifié pour le marché marocain les segments potentiels où les entreprises peuvent s'insérer et développer facilement une offre dans le textile industriel et à usage technique». «Facilement», car pour ce spécialiste, le TUT n'est pas cantonné à des secteurs de pointe, on n'a pas besoin d'aller vers des produits complexes. Aujourd'hui, l'industrie textile est plus orientée habillement, on veut aller vers d'autres textiles où la technologie est accessible, avec les mêmes machines, moyennant des petits réglages à faire». Il s'agit de douze secteurs d'activité, dont l'agriculture où il existe pour les textiles techniques des opportunités de développement importantes initiées par le Plan Maroc Vert. Le bâtiment, avec un marché de la construction toujours dynamique, où le TUT pourra contribuer à améliorer la qualité en matière d'isolation ou encore la rigidité des murs. Les transports, notamment l'industrie automobile qui présente un gisement exploitable pour l'industrie marocaine du textile, en particulier dans le segment des sièges et garnitures de portes avec un process proche du domaine du textile d'ameublement. Les opérateurs peuvent aussi trouver un intérêt dans le médical où le textile est incontournable, ainsi que les vêtements de protection et les outdoors (textiles de maison externes). «Le plus gros se jouera sur la matière première qu'il faut se procurer et une légère adaptation en termes d'équipements complémentaires et des compétences qu'il faudra requalifier», assure Charkaoui. Il en veut pour preuve, quelques entreprises marocaines qui ont fait le choix de s'engager dans la mutation d'une industrie du textile traditionnel, vers une industrie du textile technique avec des produis de base par lesquels elles ont augmenté la valeur ajoutée et se retrouvent de ce fait, à un niveau plus élevé. A l'instar de Dolidol qui a su saisir les nouveaux débouchés offerts par l'industrie automobile au Maroc, pour opérer une diversification dans le textile industriel. Des écosystèmes orientés «performance» Le secteur du textile est en train de s'organiser en écosystèmes depuis le lancement du Plan d'accélération industrielle 2014-2020. Les trois premiers écosystèmes sur les six prévus, initiés dans le cadre de ce plan, ont été lancés en février dernier à Rabat. Le développement de ces premiers écosystèmes devrait permettre la création de 44.000 nouveaux emplois d'ici 2020. Ces trois écosystèmes concernent les filières du Denim, Fast Fashion et des distributeurs industriels de marques nationales. Ils devraient générer un chiffre d'affaires additionnel de 6,3 milliards de dirhams dans le secteur et à réaliser 57 projets d'investissements. Les trois autres écosystèmes se mettront en place autour des filières de la maille, des textiles de maison ainsi que du textile technique. Les projections du ministère de l'Industrie les avaient annoncés avant la fin de l'année en cours. Au total, l'objectif est d'arriver à la création de 100.000 emplois sur les trois prochaines années, pour un chiffre d'affaires de 9 milliards de dirhams à terme, dont 5 milliards sur les marchés à l'export. LA MISSION DU POSSIBLE ! En septembre dernier, Maroc Export a emmené en mission, vers l'Ontario et le Québec, une filière en plein développement à l'export, celle du textile technique (TUT). Une virée qui a convaincu les textiliens marocains que l'accessibilité même à court terme à cette industrie de niche est une mission très possible. Pour conforter le choix du développement de la filière textile technique (TUT) pour le repositionnement des industries textiles dans l'économie marocaine, Maroc Export a accompagné, en septembre dernier, l'AMITH (Association marocaine des industries du textile et de l'habillement) et l'ESITH (Ecole supérieure des industries du textile et de l'habillement) en mission de prospection BtoB, en Ontario et au Québec. Cette mission, une première en son genre au profit des acteurs du TUT, avait pour objectif «d'identifier des niches de marchés les plus opportuns pour le développement de projets de partenariat entre les sociétés marocaines et leurs homologues canadiennes», dixit Zahra Maafiri, directrice générale de Maroc Export. Une mission rendue possible «grâce à la longue relation professionnelle et personnalisée que l'Esith entretient avec le CTT, le centre des textiles techniques au Canada», déclare Mohammed Lahlou, Président de l'Esith, qui rappelle que «les entreprises qui opèrent dans le textile technique et textile intelligent ne communiquent pas sur ce qu'elles font. Une démarche qui les met à l'abri de la concurrence pour lancer la commercialisation de leur innovation en toute sécurité». Ajoutant que «c'est la relation de confiance construite par l'Esith avec ce partenaire canadien qui a fait que le CTT a invité la délégation marocaine, suffisamment représentative du secteur, pour découvrir son laboratoire dont l'expertise est reconnue mondialement en matière de recherche, développement et analyses des textiles techniques. Le CTT a également permis de baliser les 1800 km parcourus par les hommes d'affaires marocains pour visiter 13 entreprises canadiennes opérant dans le TUT». Accessibilité à court terme Les industriels marocains ont pu s'enquérir de visu sur le fonctionnement de ces entreprises canadiennes spécialisées dans le TUT. Pour Mohammed Lahlou «le premier constat que les industriels marocains ont pu réaliser, c'est que c'était jouable! Les échanges fructueux avec les entrepreneurs canadiens nous ont éclairés sur l'accessibilité même à court terme à cette industrie de niche. D'abord au niveau de la matière première de propriété spécifique, notamment une haute performance (anti feu, anti UV, anti bactérien, imperméable, respirant, photochrome, chauffant,...). Ensuite, ces visites d'usines nous ont permis de relever que la fabrication des textiles à usage technique peut se faire à l'aide des équipements accessibles au Maroc même pour les PME/PMI». L'autre point fondamental de cette mission, c'est que la délégation marocaine a pu présenter tout le marché potentiel que représente le Maroc pour le Canada, dans le cadre de ses accords commerciaux ratifiés avec de nombreux pays, notamment avec le reste du continent africain. Pour Zahra Maafiri, «cette mission a dépassé ses objectifs exploratoires et de benchmark, pour déjà tracer le potentiel de partenariat entre le Maroc et le Canada pour le textile à usage technique». D'ailleurs, Maroc Export a convenu d'inviter quelques industriels canadiens, ainsi que le CTT à venir au Maroc dans le cadre de ses Incoming missions, l'objectif étant de donner une opportunité à l'offre marocaine pour exposer ses capacités face aux attentes des canadiens. Par ailleurs, Maroc Export s'est engagé auprès des industriels du TUT marocains à organiser des BtoB avec les opérateurs des autres secteurs marocains. L'objectif pour Maroc Export, étant de «jouer son rôle pour créer des synergies inter-sectorielles exportatrices connectées à de nouveaux marchés à développer», conclut Zahra Maafiri. UNE CARTE À JOUER POUR REDUIRE LE DEFICIT COMMERCIAL Pour renouer avec le fil du succès d'antan, les textiliens marocains devraient continuer à fournir l'habillement, mais presque autant l'automobile ou l'agriculture. C'est d'ailleurs le dynamisme de ces marchés qui permettra de doper le consommer local. L'industrie du textile technique et ses nombreux champs d'application, présentent des perspectives de développement considérables pour les entreprises du secteur textile au Maroc et promettent de booster encore plus leurs chiffres d'affaires à l'export. A la bonne heure ! Mais pour Omar Charkaoui, directeur R&D au sein de l'Ecole supérieure des industries du textile et de l'habillement, «c'est le consommer local qui boostera la production textile industrielle et à usage technique au Maroc et partant, permettra la transformation du secteur textile en fleuron de l'industrie nationale». Pour lui «l'opportunité est là. Il y a déjà un marché local à saisir parce que le Maroc importe 4 milliards de dirhams de produits de textile technique utilisés dans ses industries. Il suffit d'identifier ces produits et de diagnostiquer la concurrence étrangère pour mieux positionner l'offre marocaine». Une aubaine pour le Maroc qui ambitionne constamment de réduire ses importations et partant, son déficit commercial. Et s'il y a un secteur qui pourrait profiter au secteur textile marocain, ce serait celui des transports, principalement l'automobile. «On retrouve dans une voiture 20 mètres carrés de textiles», chiffre Charkaoui. Renault Maroc, dont l'implantation à Tanger a propulsé l'automobile comme premier secteur exportateur au Maroc devant les phosphates, devrait sortir de ses chaines de montage 250.000 véhicules en 2015. Le site a encore une marge de progression, car sa capacité annuelle à terme est de 340.000 voitures. «Si on multiplie le métrage de textile utilisé par le nombre de voitures produites actuellement par ce seul site de Renault, nous pourrions avancer la quantité de textiles à fournir par année, soit 5 millions de mètres carrés de tissu considéré comme matériau TUT», pronostique-t-il. L'agriculture peut également avoir une vertu fondamentale pour le développement de la filière TUT dans le nouveau schéma du secteur textile marocain. Le Plan Maroc Vert a, parmi ses objectifs d'élargir la superficie couverte à 1 million d'hectares afin d'améliorer la capacité des producteurs à faire face aux changements climatiques et divers sinistres. Les propriétés isolantes du tissu technique peuvent remplir cette fonction de protection. Les textiliens marocains devraient en prendre de la graine ! 2 questions à Omar Charkaoui, Directeur R&D au sein de l'Esith Combien d'entreprises marocaines opèrent dans le textile technique ? Aujourd'hui, on peut parler d'une dizaine d'entreprises marocaines complètement spécialisées dans le textile industriel et à usage technique (TUT). Mais à y voir de plus près, on trouve que la majorité des entreprises textiles nationales ont déjà travaillé sur un ou deux produits qu'on peut classer dans la catégorie du TUT. Je donnerai l'exemple d'une entreprise visitée récemment qui travaille sur la lingerie, sur les sous-vêtements, mais qui, en marge de cette activité, fournit des ceintures lombaires pour le milieu médical. Ceci, pour donner l'exemple d'une entreprise qui est déjà sur le TUT, mais qui ne le sait pas. Beaucoup d'autres unités travaillent occasionnellement sur des produits TUT dans le cadre d'un travail de sous-traitance où elles reçoivent la matière première, les accessoires, le cahier des charges. Y a-t-il un dispositif d'accompagnement des PME vers les TUT ? On a commencé à réfléchir sur la meilleure manière d'accompagner les entreprises textiles marocaines qui veulent produire des TUT. On est parti du principe qu'il faut faire un état des lieux, pour identifier les ressources, c'est à dire le matériel, en vue de son adaptation, les compétences en vue de leur requalification et les moyens financiers. L'Esith, notre institut de formation, a fait cet investissement pour les industriels en préparant une plateforme où on a amené des technologies nouvelles pour aller vers les TUT. On demande constamment aux industriels de venir pour voir et pour savoir qu'il y a une équipe qui peut les accompagner dans ce domaine. Toujours en matière de formation, l'ANPME a mis au point aujourd'hui, une formule qui permet d'aider les entreprises à aller vers des produits innovants créatifs et notamment dans le TUT, elle a même adapté une formule spéciale pour textile. Les subventions restent timides, mais elles ont le mérite d'être là! Déjà, le diagnostic est financé à 100% si on passe par la formule GIAC, les Groupements Interprofessionnels d'Aide au Conseil, et toutes les entreprises peuvent y accéder.
Les experts du TUT au Maroc Au regard de l'importance des textiles techniques pour le nouveau repositionnement du secteur dans l'économie marocaine, l'Esith (Ecole supérieure des industries du textile et de l'habillement)a organisé, du 4 au 6 novembre 2015, la 5ème édition de la Conférence Internationale sur les Textiles Intelligents et la Mass Customisation (ITMC 2015). Une rencontre qui a reçu les plus importantes sommités mondiales venant des quatre coins du monde. Les Textiles à usage technique sont, selon Mohamed Lahlou, Président du directoire de l'ESITH, «des produits à base textile dont l'aspect esthétique est peu significatif par rapport aux performances d'utilisation qui doivent respecter des normes chiffrées».Ils constituent un enjeu pour le Maroc vu que le marché mondial de ces textiles a représenté, en 2012, 104 milliards d'Euros et une production de 24 millions de tonnes. La conférence se veut une opportunité pour les industriels et les experts des TUT, d'aborder des sujets variés et d'actualité en la matière. Mais elle aspire également, à optimiser ce potentiel et à être un catalyseur de synergies entre les producteurs et les industries de transformation, les fournisseurs et les consommateurs de tous les secteurs. LE GOTHA DE LA PROMOTION COMMERCIALE À MARRAKECH Marrakech, berceau de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce), accueille en 2016 la 117ème édition de la Conférence des Organismes de Promotion du Commerce et Prix mondiaux. Un conclave pour booster les échanges intracontinentaux. Le Maroc abritera, en 2016, la 11e conférence des OPC (Organismes de Promotion du Commerce) du monde. Et c'est Maroc Export qui a défendu et remporté l'organisation de cet événement international tenu tous les deux ans par un OPC, en collaboration avec le Centre du Commerce International (CCI) de Genève en tant qu'organisme de coopération technique conjoint de la CNUCED et de l'OMC pour les aspects du développement du commerce qui touchent les entreprises. Il s'agit d'un forum de réflexion, de propositions et d'échange des bonnes pratiques dans le domaine de la promotion des exportations. Les conférenciers devront évaluer et partager les expériences mutuelles dans l'exploitation, mettre en œuvre les instruments de promotion et identifier les voies et moyens pour développer le commerce. Espace de networking par excellence, l'événement représente aussi une occasion pour la création et la consolidation des réseaux au niveau international, régional et bilatéral. Pour cette année 2016, les organisateurs souhaitent présenter une nouvelle méthodologie de mesure de performance des OPC qui sera lancée par le Centre du Commerce International de Genève, et Maroc Export s'inscrira dans cette démarche pour présenter aux OPC du monde, cette nouvelle approche en marge de la 11ème conférence mondiale. Les Prix décernés reconnaissent et honorent l'excellence dans les services d'appui au commerce. L'Afrique, mobilisée derrière le Maroc Mais si le Maroc est le pays hôte, c'est toute l'Afrique, à travers le Maroc, qui va accueillir ce rendez-vous mondial qui requiert la mobilisation et les actions concertées de tous les OPC dans le continent. Une initiative qui répond à la volonté d'induire une amélioration des échanges intra-africains dans le but de mieux positionner l'Afrique sur l'échiquier du commerce international. Pour Zahra Maafiri, Directrice générale de Maroc Export «l'organisation de cette conférence d'envergure internationale constitue une opportunité pour présenter les atouts du Maroc et sa dynamique de développement économique, ainsi que ses qualités de pays stable, ouvert et prospère qui offre plusieurs opportunités commerciales et d'investissements». Et d'ajouter «elle représente également une opportunité pour communiquer sur la stratégie promotionnelle de Maroc Export». Le choix de l'organiser à Marrakech n'est pas fortuit. La ville ocre est connue pour son attractivité pour l'organisation des grands événements grâce à sa capacité d'accueil et d'accessibilité, ainsi que son hospitalité qui fait partie intégrante de ses habitants. Marrakech a déjà abrité une précédente édition de cette conférence, la 3ème. Mais surtout, faut-il le rappeler, c'est la ville qui a vu la naissance de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), avec la signature des accords de Marrakech en 1994.