Les étudiants en médecine persistent et signent. Ils ont organisé ce mercredi 28 octobre une marche à Rabat. Les manifestants se sont donné rendez-vous devant le ministère de la Santé avant d'entamer leur marche vers le parlement. Ils seraient, selon les organisateurs, plus de 18.000 étudiants en médecine et médecins internes à avoir défilé à Rabat ce mercredi 28 octobre. Une marche imposante dont ils se réjouissent. Les slogans scandés contre le ministère de la Santé étaient pour le moins virulents. Ainsi, les étudiants venus des 5 Facultés de médecine du Maroc ont défié le ministre de tutelle et son collègue de l'Enseignement supérieur. Dans un communiqué conjoint publié lundi 26 octobre, El Houcine El Ouardi et Lahcen Daoudi ont exprimé leur engagement pour l'augmentation des indemnités des missions pour les étudiants en médecine, en pharmacie et en médecine dentaire, la célérité de règlement des indemnités pour la garde et les services obligatoires, la célérité dans la mise en application de ce qui a été conclu lors des réunions avec les représentants des étudiants en médecine et des médecins internes et résidents, et la création d'une commission conjointe de suivi, constituée des représentants des deux parties. Le gouvernement a également suspendu le projet du service sanitaire obligatoire. A la question de savoir si cela n'a pas suffi à calmer les esprits, un membre de la Coordination nationale des étudiants en médecine au Maroc, Oussama El Adaoui, est catégorique : «la grève et le boycott des cours seront maintenus tant que le ministre ne s'engage pas par écrit à satisfaire nos doléances». Et de poursuivre, pour ce qui est du projet de service sanitaire obligatoire, «les médecins appellent à engager des discussions sérieuses pour l'élaboration d'un texte alternatif, dont les dispositions sont mutuellement acceptables». Notre interlocuteur nous a par ailleurs confirmé que les médecins sont déterminés à poursuivre leur mouvement de protestation et qu'ils décideront des nouvelles formes à adopter dans les prochains jours. En tout cas, telles qu'elles se présentent, les choses n'augurent rien de bon. Cela dissuadera-t-il El Houcine El Ouardi à changer de position ? Affaire à suivre.