Le Maroc devrait réaliser un taux de croissance de 4,9% de son PIB en 2015, selon les dernières prévisions du Fonds Monétaire International (FMI). Dans son rapport «Perspectives économiques régionales pour le Moyen-Orient et l'Asie centrale», qui regroupe la région MENA, l'Afghanistan et le Pakistan, présenté mercredi 21 octobre à Dubaï, le FMI prévoit que la croissance du PIB du Maroc se situerait à 3,7% l'année prochaine. L'institution de Breton Woods estime, par ailleurs, que le taux d'inflation des prix à la consommation devrait atteindre 1,5% en 2015 et 2% en 2016, alors que ce taux s'élèverait à 6,6% en 2015-2016 dans les pays importateurs de pétrole de la région. Globalement, les pays importateurs de pétrole dans la région devraient enregistrer en 2015-2016 une accélération de leur croissance, aux environs de 4% en moyenne, estiment les économistes du FMI. Ces pays, expliquent-ils, profitent de la baisse des prix du pétrole, des progrès accomplis dans la mise en œuvre des réformes, de la progression des transitions politiques et de l'accélération de la croissance dans la zone euro. Pour le cas des pays comme le Maroc et la Jordanie, le document note que les exportations devraient augmenter à la faveur du redressement progressif de la zone euro. La croissance de la demande intérieure devrait aussi s'accentuer grâce à l'assouplissement de la politique monétaire déjà engagée, au moindre poids du rééquilibrage budgétaire et à l'augmentation des dépenses publiques pour des investissements générateurs de croissance dans les infrastructures, l'éducation et la santé. Mais la situation n'est pas prometteuse partout, relève le document, car certains pays importateurs de pétrole (tels que le Liban, la Jordanie et la Tunisie) sont gravement touchés par l'intensification des conflits régionaux, qui réduit à néant les avantages tirés de la baisse des prix du pétrole. Pour profiter de la baisse des prix du pétrole, le rapport recommande aux pays importateurs d'accroître l'investissement public et d'opérer des réformes structurelles visant à stimuler une croissance tirée par le secteur privé, en particulier dans les domaines de la gouvernance, du climat des affaires, du marché du travail et de l'accès au crédit. Dans ses prévisions pour l'ensemble de la région, y compris les pays exportateurs de pétrole, le rapport prévoit une croissance modeste en 2015, en raison de la propagation et de l'intensification des conflits régionaux et de la baisse des prix du pétrole. Le FMI estime ainsi que la croissance régionale atteindra 2,5% en 2015 et pourrait rebondir à 4% en 2016 si les conflits régionaux s'atténuent et si les sanctions envers l'Iran sont assouplies.