L'Association des Freight Forwarders du Maroc (AFFM) qu'il dirige, vient d'entamer des négociations avec le ministère de l'Equipement, du transport et de la logistique en vue de la mise en place d'un contrat-programme. C'est ainsi que plusieurs axes de travail ont été identifié par le projet de contrat de travail. Il s'agit notamment des conditions d'accès à la profession, du cadre réglementaire régissant l'activité en particulier la délimitation de la responsabilité du Freight Forwarders, la mise à niveau des opérateurs, la charte déontologique du Freight Forwarders et l'incitation à l'adhésion au statut d'opérateur économique agréé en Douane. En attendant, la profession des Freight Forwarders s'est engagée dans un programme de mise à niveau. Quelques mois après la publication du décret régissant leur profession, ces commissionnaires finalisent leurs propositions pour la rédaction d'un arrêté. Le décret fixe pour la première fois l'obligation d'un diplôme sans en préciser la spécialité. L'association propose que le diplôme soit spécialisé dans le transport, la logistique ou le management. Pour les nouveaux entrants, le diplôme ne sera pas suffisant. Il faudra réussir un examen d'entrée. Selon l'AFFM, le concours est censé éviter l'arrivée massive et anarchique de nouveaux entrants. L'autre critère pour être autorisé à exercer concerne les capacités financières. La loi 16-99 prévoyait l'obligation pour le commissionnaire de transport de fournir une caution bancaire de 500.000 DH. Le même critère a été maintenu dans le décret, mais les professionnels envisagent de changer les règles du jeu. Au lieu d'une caution bancaire, ils proposent que ce montant soit retenu comme capital social minimum, totalement libéré à la création de la société. Par le passé, bon nombre d'opérateurs laissaient d'importantes ardoises. Outre le critère de la capacité financière, il est proposé l'obligation de souscrire une assurance sur la responsabilité civile. Autrement dit, il s'agit d'ériger le maximum de barrières à l'entrée.