Bank Al-Maghrib (BAM) vient de publier ses statistiques monétaires à fin décembre. Il en ressort qu'en glissement annuel, le rythme de progression du crédit bancaire s'est inscrit en décélération de 4,3% en novembre dernier à 2,2% à fin 2014. Ce ralentissement recouvre une baisse de 12,5% des concours à caractère financier après leur quasi-stagnation en novembre, une décélération des prêts à l'équipement de 5,6% à 3,7%, et des hausses de 3,1% des facilités de trésorerie et de 9,2% des crédits à la consommation contre 0,6% et 8,8% respectivement en novembre. Pour leur part, les crédits immobiliers se sont accrus de 2,7% après 2,4%, reflétant principalement la hausse de 6,2% des crédits à l'habitat au lieu de 5,3% un mois auparavant. La branche « Electricité, gaz et eau » émerge du lot L'analyse de l'évolution annuelle du crédit bancaire par branche d'activité fait ressortir une hausse des concours alloués à la branche « Electricité, gaz et eau » qui se sont accrus de 31,4%, de ceux au « commerce » de 9,2% ainsi qu'une progression de 2,9% des prêts au secteur primaire. En revanche, les crédits accordés aux « industries manufacturières » se sont contractés de 1,2%, ceux aux « industries extractives » de 13,7% et ceux aux « activités financières » de 6,7%. De même, les prêts destinés aux « bâtiments et travaux publics » ont accusé un léger repli de 0,5%. Mais les créances en souffrance flambent toujours Le même document de Bank Al-Maghrib fait ressortir une flambée toujours inquiétante des créances bancaires en souffrance. Ces dernières ont effet augmenté de 20,2% par rapport à fin 2013, se maintenant ainsi au-dessus de la barre symbolique des 5% de l'encours total des crédits pour se situer à 6,9% du crédit bancaire.