Elle était la seule exception à la loi bancaire de 2006. Gérée par procuration entre 1967 et 2007 par la BMCE, l'Union Marocaine des Banques (UMB) est sous la tutelle d'un commis d'Etat depuis plus deux ans. Une entité dont l'actionnariat éclaté, comprenant des personnes physiques tels les princes Moulay Abdallah ou encore Moulay Ali, et des ressortissants espagnols et américains, n'en permettait pas la gestion. Aujourd'hui, c'est l'établissement bancaire qatari, Qatar National Bank, qui reprend le canard boiteux du système bancaire marocain. Il faut dire que l'UMB sera restée longtemps dans la «clandestinité», malgré la loi bancaire qui en imposait pourtant la liquidation. Toutefois, l'établissement compte six agences bancaires et draine quelques dépôts. Il semblerait même qu'une des dispositions de la loi relative aux établissements de crédits, interdisant à l'administrateur provisoire de procéder à des acquisitions des biens immeubles, aurait limité le développement des agences. Pour l'heure, Qatar National Bank s'est appropriée l'UMB. D'ailleurs, l'institution bancaire qatarie n'en est pas à ses débuts dans la région. Elle avait remporté l'appel d'offres international relatif à la privatisation de la Banque Tuniso-Qatarie (TQB).