Une filière de plus s'organise, celle des confiseries. Sous forme de consortium, il regroupe trois fleurons de cette industrie. C'est pour mettre en place un plan d'attaque pour résister à l'ouverture des marchés. Challenge Hebdo : Vous deviez vous réunir avec les membres du consortium à l'exportation regroupant les principales entreprises de confiserie, Michoc, la Compagnie Chérifienne de Chocolaterie et Maghreb Industrie que vous représentez, avec le ministère du Commerce et de l'Industrie, qu'en-est-il ? Hakim Marrakchi : en effet. Toutefois, la réunion a été reportée. La question de notre consortium n'était pas inscrite à l'ordre du jour de la réunion. En revanche, par rapport aux démarches que nous avons entreprises, elles sont toujours en cours de réalisation. C. H. : confiez-nous les ambitions sous-tendant à la mise en place de ce consortium ? H. M. : tout d'abord, il s'agit de trois entreprises opérant dans le secteur de la confiserie. Chacune d'entre elles affiche un domaine de compétence en termes de marchés qui lui est propre. L'une fait preuve d'une compétence marché sur l'Afrique, la deuxième sur l'Europe et la dernière sur les pays arabes. Ce que nous désirons avant toute chose, c'est faire bénéficier aux entreprises du consortium des connaissances de marché de chacune d'entre elles, en fonction de sa spécialité et des avancées commerciales obtenues. C'est ainsi que ces entreprises ne se concurrencent pas les unes les autres. Cependant, la mise en commun de moyens se traduit aussi par l'ouverture des réseaux. Et ceci se fera d'une manière progressive, chacune ayant développé une expertise. Nous pourrions aussi par exemple bénéficier de la baisse des coûts fixes. C. H. : quelle est l'opportunité de prendre cette initiative en ce moment ? H. M. : je vous dresse une mise en contexte. Ce sont les entreprises les plus anciennes mais qui n'affichent pas une grande tradition à l'exportation. Elles sont concurrentes uniquement sur le marché local. Et à la faveur de l'ouverture des marchés, nous allons subir une situation de concurrence. Nous devons être solidaires par rapport à l'arrivée de produits concurrents. Et puis, suite à l'étude réalisée à l'initiative de l'ANPME, il a été établi que nous avons des niches à exploiter. C. H. : à quel stade d'avancement en êtes-vous actuellement ? D'autres opérateurs vous ont-ils rejoint ? H. M. : il est prévu qu'un quatrième opérateur, dont le nom est encore tenu secret, se joigne à nous. Mais pour l'instant, nous n'enregistrons aucun nouveau venu. En décidant de mettre en commun nos expertises et nos moyens, nous voulons faire les choses dans les règles de l'art. Dans les semaines qui viennent, nous devrions avoir finalisé un certain nombre de procédures. C'est ainsi que le montage juridique est en cours de finalisation. Par ailleurs, la rédaction et l'élaboration des statuts de notre consortium ont été réalisées. Actuellement, nous nous attelons à la recherche des moyens financiers qui correspondront aux objectifs fixés par notre business plan. C. H. : justement, en termes de financement, quelle approche adoptez-vous ? H. M. : nous devons débloquer certaines sommes, dont une partie pour l'instant va provenir des entreprises membres du consortium. D'ailleurs, le montage de financement est partiellement réalisé. De plus, nous devons également bénéficier d'autres modes de financement. Des aides financières peuvent être également obtenues à travers les programmes de soutien aux entreprises, tels ceux du PAAP, de l'ANPME ou encore du PAE, qui mettent à disposition des lignes de financement qui peuvent également concerner la réalisation des études de marché. C. H. : pensez-vous par exemple vous mettre à table avec l'Administration des douanes ? H. M. : le consortium a une finalité qui repose purement sur des actions commerciales et non pas sur des opérations de lobbying. Il s'agit essentiellement de mettre en commun nos moyens.