Comme nous l'annoncions dans ces colonnes en juin dernier, Charaf Corporation est toujours intéressée par les Industries Chimiques du Sénégal (ICS). L'opérateur privé marocain du secteur des engrais, qui était en négociation avec les autorités sénégalaises et le partenaire indien des ICS, Iffco, est aujourd'hui en pôle position pour devenir membre du Consortium qui doit reprendre l'ex-fleuron de l'industrie sénégalaise. Après la signature de l'accord de recapitalisation intervenue le 16 juillet dernier entre l'Etat sénégalais et les Indiens, un Comité paritaire a été formé pour suivre le processus. L'accord donne 90 % du capital des ICS au Consortium dont Iffco est tête de file avec 51 % des actions, contre 10 % pour l'Etat sénégalais. Depuis, il revenait à Iffco de former le tour de table du Consortium. Mais auparavant, Charaf Corporation a fait des propositions aux autorités sénégalaises et aux Indiens. Pour montrer son engagement, Amine Kandil serait même prêt à avoir une participation majoritaire au sein du Consortium. Le Groupe Charaf est en partenariat avec d'autres Sénégalais. Selon une source proche des ICS, entre le distributeur marocain et les ICS, en proie à des difficultés financières de l'ordre de 4 milliards de dirhams, l'entente semble déjà parfaite. « Amine Kandil signera bientôt avec les ICS et son groupe devra détenir près de 20 % des actions », indique la source. Rappelons que le groupe marocain compte parmi ses partenaires institutionnels la Société Financière Internationale, la Banque européenne d'investissement et le Proparco.