Le groupe devrait devenir actionnaire majoritaire d'Upline Group. Le dossier de l'assurance, quant à lui, n'est pas encore tranché. Beaucoup de rumeurs ont circulé ces derniers temps sur des projets stratégiques que prépare le groupe Banques Populaires. On attribue à la banque son intention de racheter la banque d'affaires Upline Group et une compagnie d'assurance. Le nom qui revient le plus souvent est celui de la CNIA. Questionné à ces sujets lors de la présentation des résultats semestriels, le président du groupe, Mohamed Benchaâboun, est resté très (voire trop) diplomatique, en ne divulguant aucune information qui permette de confirmer ou infirmer ce qui est dit ici et là. « Rien n'est encore bouclé ni en ce qui concerne la structure évoquée ni en ce qui concerne les noms des compagnies qui ont circulé. Oui, nous avons des projets de croissance externe », se contente-t-il de répondre, «nous sommes attentifs au marché et nous continuerons à le faire. Nous ne sommes pas pressés mais nous avons un cap à atteindre. Nous paierons le juste prix». Pour Benchaâboun, ces dossiers relèvent encore de la confidentialité tant que les deals n'ont pas encore été bouclés. D'après des informations concordantes, le groupe devrait pourtant, d'ici au mois de décembre 2008, annoncer un certain nombre de nouvelles choses. A priori, le dossier d'Upline Group, qui se mijote depuis deux ou trois années, est en bonne voix. La banque du cheval devrait racheter un gros morceau de la banque d'affaires et deviendrait alors son actionnaire majoritaire. En d'autres termes, cela voudrait dire que la minorité restera entre les mains des actionnaires actuels. Les ambitions dans l'assurance Qu'en est-il des ambitions du groupe dans le secteur des assurances ? Sur cet aspect, les choses semblent plus corsées. La Banque est sur plusieurs pistes à la fois (CNIA, Sanad…). Les discussions n'auraient pas encore été définitives. La gestion de ce dossier serait assez politisée. Ce qui le rend plus complexe à gérer. Quoi qu'il en soit, la nouvelle équipe dirigeante souhaite aller - encore plus - de l'avant. «Nous voulons assurer au groupe des métiers moins classiques. Nous voulons ouvrir l'ensemble des compartiments des métiers de la finance. Nous sommes arrivés à des parts de marché de l'ordre de 20 à 25% dans les ressources. Nous souhaitons atteindre un pareil niveau dans l'intermédiation financière, dans la banque d'investissement… », souligne Benchaâboun. Les ambitions sont grandes. Les axes du plan 2009/2011 en témoignent. La banque du cheval veut jouer pleinement son rôle dans la bancarisation en recrutant 1,5 million de clients additionnels dans les années à venir. Il souhaite aussi mettre en place des outils spécifiques pour accompagner les PME. Il voudrait aussi accompagner l'Etat dans ses différents plans (Emergence, plan Vert…). A ce sujet, la BCP est en train de réfléchir sur le financement du secteur agricole. Et dernièrement, le groupe désire également développer l'équilibre au sein de l'ensemble des compartiments où la banque est peu présente ou pas présente du tout. L'équipe Benchaâboun sait maintenant où aller. ◆