Voilà l'affaire Addoha à peine oubliée, que Chaâbi fait de nouveau surface dans une sulfureuse histoire de pots-de-vin, mais cette fois-ci, Khalid Oudghiri l'accompagne sur le banc des accusés. Voici les faits. Abdelkrim Boufetas a une dette de 170 millions de DH auprès de la BCM, à l'époque dirigée par Abdelaziz Alami. Seulement, le remboursement tardant à venir, la banque lui propose un deal : un délai supplémentaire en contrepartie d'une hypothèque sur un terrain situé à Marrakech dont il est le propriétaire. Vient l'ère Khalid Oudghiri. Il souhaite apurer la situation de la banque vis-à-vis de ses débiteurs. Boufetas doit rembourser, sinon la banque vend le terrain. Selon un confrère qui a déjà publié ces faits, Miloud Chaâbi se serait tout simplement proposé pour acquérir le terrain, ce qui aurait permis à Boufetas de rembourser sa dette. A priori, l'affaire semblait close. Seulement, aujourd'hui, Boufetas porte plainte contre X, et selon le même journal, il serait accusé d'avoir versé une somme de 20 millions de DH en guise de pots-de-vin. Il n'en reste pas moins qu'il lui manque quelques éléments du puzzle. En réalité, ce n'est pas Abdelkrim Boufetas qui a versé 20 millions de DH de pots-de-vin à «on ne sait qui». Selon une source proche du dossier, c'est Miloud Chaâbi qui aurait versé à Khalid Oudghiri cette somme pour pouvoir avoir accès au rachat du terrain de Boufetas à Marrakech. Ce qui se dit dans les salons d'affaires, c'est que c'est Chaâbi, le trublion de l'immobilier, et Oudghriri, le génie de la finance, qui sont en ligne de mire. Pour l'un, ce serait une manière de calmer ses ardeurs de justicier afin de laisser l'Etat faire son business de vente de terrain comme il l'entend, bien entendu le tout dans l'intérêt du pays. Pour l'autre, ce serait un moyen de faire du grabuge dans une carrière qui a redémarré de plus belle après son limogeage du mastodonte Attijariwafa bank. Aujourd'hui, l'affaire serait instruite par le juge Jamal Serhane.