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Gabon : le Marocain Moov résiste à la nationalisation
Publié dans Challenge le 10 - 03 - 2025

Bien que la Commission économique et financière plaide depuis longtemps pour la nationalisation de certains secteurs, dans celui des télécommunications, Moov esquive… On vous explique.
Depuis l'instabilité politique d'août 2023, qui a mis fin à 55 ans de règne de la famille Bongo, le Gabon connaît une profonde recomposition politique et économique. Le général Brice Oligui Nguema, désormais à la tête du pays, a affiché sa volonté de reprendre le contrôle des secteurs stratégiques, notamment à travers la nationalisation d'entreprises considérées comme essentielles à la souveraineté nationale.
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Cette politique s'est traduite par une série de décisions marquantes, comme la reprise en main de la Compagnie Minière de l'Ogooué (Comilog) ou encore l'éviction de certaines entreprises étrangères du secteur pétrolier. La Commission économique et financière du gouvernement plaide activement pour que cette tendance s'étende aux télécommunications, un secteur névralgique pour l'économie numérique du pays.
Héritier de Gabon Télécom
Pourtant, malgré ces pressions, Moov Africa Gabon Télécom, filiale du groupe Maroc Telecom, semble pour l'instant échapper à cette vague de nationalisation.
Il faut rappeler que Moov Africa Gabon Télécom occupe une place centrale dans le paysage des télécommunications du pays. Avec une part de marché significative, des infrastructures étendues et des investissements continus, l'opérateur marocain est un maillon clé du développement numérique gabonais.
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Sa position dominante repose sur un cadre contractuel solide, hérité de la privatisation de Gabon Télécom dans les années 2000, lorsqu'il avait racheté l'opérateur national. Depuis, l'entreprise a su moderniser le réseau, notamment en déployant la fibre optique et en renforçant la couverture mobile.
Mettant fin aux spéculations, c'est lors de la grande messe annuelle des télécoms, le Mobile World Congress (MWC), tenu à Barcelone, que le ministre de l'Economie numérique gabonais a confié au confrère Jeune Afrique que :
« Le secteur des télécommunications n'est concerné par aucune politique de nationalisation. »
Dans le viseur depuis un an !
Détenant plus de 50 % de parts de marché, la filiale du géant marocain des télécoms est dans le viseur de la Commission économique et financière du Dialogue national inclusif (DNI), qui a proposé, dans ses conclusions présentées en avril 2024, de nationaliser l'opérateur.
Une option aujourd'hui balayée par le ministre de l'Economie numérique. Le régime en place a déjà récupéré Gabon Oil Company (GOC) et les actifs d'Addax Petroleum Oil & Gas Gabon, dont le permis d'exploitation est arrivé à terme en mars dernier.
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Il a également procédé au rachat des parts d'Assala Energy Gabon et à l'acquisition de 56 % des parts de la compagnie française Afrijet. Le Gabon a aussi acquis 30 % des parts que Vivo Energy détenait dans la Société gabonaise d'entreposage des produits pétroliers.
Il faut noter que cette vision s'inscrit dans une tendance plus large en Afrique, où plusieurs pays cherchent à renforcer leur souveraineté numérique. Des précédents existent : en 2022, le Tchad a nationalisé sa filiale d'Airtel, tandis que l'Ethiopie a longtemps maintenu un monopole public sur son marché des télécoms.
« Plusieurs éléments expliquent pourquoi Moov Africa Gabon Télécom résiste encore. D'abord, les relations diplomatiques entre Libreville et Rabat jouent un rôle non négligeable. Le Maroc est un partenaire économique clé du Gabon, avec des investissements dans plusieurs secteurs stratégiques. Une nationalisation brutale risquerait d'envoyer un signal négatif aux investisseurs marocains et internationaux.
Ensuite, Moov Africa bénéficie d'un savoir-faire et d'une expertise qui ont permis au pays de moderniser son réseau télécom. Une reprise par l'Etat nécessiterait d'importantes ressources financières et techniques, ce qui n'est pas forcément une priorité immédiate pour le gouvernement gabonais », nous confie l'expert en NTIC Hicham Kasraoui.


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