Face aux nouveaux droits de douane imposés par l'Union européenne sur les véhicules électriques importés de Chine, Pékin envisage de riposter en instaurant des taxes similaires sur les véhicules à moteur thermique en provenance d'Europe. Le torchon brûle entre l'Union européenne et la Chine, particulièrement dans le secteur automobile. Pour mémoire, l'Union européenne a récemment conforté son choix de surtaxer les véhicules électriques chinois importés en Europe. Ces frais de douane supplémentaires devraient être compris entre 17 et 38 %. Il n'en fallait pas plus à la Chine pour préparer une contre-attaque. Le pays a annoncé, le 21 août, l'ouverture d'une enquête visant des subventions supposées accordées par l'Union européenne à certains produits laitiers. Lire aussi | Auto Hall carbure au premier semestre, chiffre d'affaires en hausse de 10% Pékin envisage également d'appliquer des droits de douane plus élevés sur les véhicules thermiques européens entrant sur son marché. Selon l'agence de presse allemande DPA, le ministère chinois du Commerce a convoqué des experts, des associations industrielles et des représentants du secteur pour discuter des possibilités d'augmentation des tarifs douaniers sur les véhicules importés, qui pourraient être soumis à une surtaxe allant jusqu'à 25 %. De quoi représenter un coup dur pour l'industrie automobile européenne et américaine. Lire aussi | Marques automobiles : qui sont vraiment OMODA et JAECOO ? Les discussions se poursuivent, et ce n'est qu'en novembre prochain que les 27 Etats membres de l'Union européenne prendront une décision finale sur une éventuelle imposition de ces taxes pour une durée de cinq ans. Il est à noter que tous les pays ne sont pas d'accord sur cette mesure, à commencer par l'Allemagne, qui s'oppose à ces surtaxes, car ses constructeurs automobiles, dont Audi, Mercedes et Volkswagen, dépendent fortement du marché chinois, où ils réalisent 40 % de leurs ventes. Affaire à suivre donc !