Dans une note de cadrage, rendue publique mercredi, le chef de gouvernement Aziz Akhannouch a fixé les quatre priorités du projet de loi de finances 2025 (PLF), qui table sur une croissance économique plus soutenue l'année prochaine. Les chantiers prioritaires sont la consolidation des bases de l'Etat social, le renforcement de la dynamique d'investissement et de création d'emplois, la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelle et maintien de la durabilité des finances publiques. S'agissant des principales projections, la note mise sur une croissance économique de 4,6% contre 3,3% en 2024, au moment où le déficit budgétaire doit être ramené à 3,5%, au lieu de 4% au titre de l'exercice en cours. Lire aussi | Maroc: La BAD prévoit une croissance de 3,5% en 2024 Le chantier royal de la protection sociale occupe une place centrale dans les orientations de la prochaine loi de finances. Ainsi, le gouvernement est appelé à accélérer la généralisation de l'assurance maladie obligatoire (AMO) indépendamment du statut social, financier ou professionnel du citoyen, en conformité avec les objectifs et l'échéancier déterminés. La note de cadrage fait état de la poursuite du programme de réhabilitation de 1400 établissements de soins de santé primaires. Dans ce sens, 872 centres de santé ont été déjà mis à niveau, tandis que 524 autres seront livrés d'ici à avril prochain. Il s'agira, en outre, d'augmenter le niveau de l'encadrement médical et paramédical pour atteindre les objectifs de 25 professionnels pour 10 000 habitants d'ici 2026 et 45 d'ici 2030, avec la création des postes budgétaires nécessaires à cet effet. Lire aussi | Le gouvernement valide l'augmentation de 1000 DH des salaires des infirmiers et techniciens de santé Le gouvernement est également tenu de respecter les délais impartis en matière d'élargissement des adhésions aux systèmes de retraite et d'accès aux indemnisations pour perte d'emploi au profit des personnes ayant un emploi stable. Par ailleurs, le PLF-2025 devra maintenir les subventions des produits de base (gaz butane, sucre et farine) encore soumis au système de compensation, dont la valeur devrait atteindre 16,5 milliards de dirhams. La promotion du secteur de l'enseignement, la reconstruction de la province d'Al Haouz, le soutien au logement, les projets hydrauliques et l'économie d'eau viennent aussi en tête des principales préoccupations devant présider à l'élaboration du PLF.