La lutte contre le fléau des rodéos urbains et autres nuisances dues aux trottinettes électriques est devenue l'une des priorités de l'exécutif. Après plusieurs accidents graves et l'augmentation des décès, les autorités accélèrent les contrôles et les saisies en attendant la validation de la nouvelle réglementation. Malgré la chaleur ambiante, la scène est devenue désormais habituelle pour les résidents des grandes agglomérations : des motos et autres véhicules à deux roues , embarqués pour la fourrière . Que ce soit à Marrakech, Casablanca ou encore Tanger, les autorités locales semblent décidés à mettre fin à l'anarchie et aux conséquences dramatiques d'un secteur quais informel. Les autorités locales ont commencé à prendre des mesures strictes contre les utilisateurs de motos sans papiers, scooters modifiés, de mobylettes au moteur gonflé, des scooters électriques échappant aux normes sans oublier les scooters ne répondant pas aux normes de sécurité. Lire aussi | 18 milliards DH investis annuellement dans les projets routiers, assure Baraka Des opérations coup de poing qui précèdent les réglementations qui attendent sur les bureaux pour passer en conseil de gouvernement. Notamment le Fameux projet de règlement modifiant et incorporant les règlements n°2.10.421 sur les véhicules à moteur et n°2.10.420 sur la réglementation routière. Porté par le ministre des Transports et de la Logistique ce décret détaille ainsi les caractéristiques la réglementation routière qui est applicable aux deux roues, en fonction des exigences de sécurité routière et des opérations de sécurité. Au menu notamment des exigences de sécurité telles que les limitations de vitesse, le port de casques et des normes techniques pour éviter les virages dangereux. Le ministère prévoit de redynamiser les rôles des conseils locaux de sécurité routière pour sensibiliser le public aux règles de sécurité et promouvoir l'utilisation responsable des scooters électriques. Les trottinettes ne seront pas épargnées par ce nouveau tour de vis puisqu'elles seront bientôt régis par le Code de la route. Sous la dénomination : «véhicule de déplacement individuel à moteur», elle rentrent dans la catégories des engins sans selles et leur vitesse à la sortie de l'usine sera désormais limitée à 25 km/h. De plus, selon la nouvelle réglementation qui attend d'être validée par le gouvernement, les trottinettes doivent disposer obligatoirement de feux de position qui doivent être fonctionnels pendant la nuit ou pendant la journée lorsque la visibilité est réduite, d'un ou plusieurs réflecteurs arrière, de réflecteurs latéraux orange et d'un réflecteur avant blanc. Lire aussi | Aïd Al Adha : La NARSA appelle à redoubler de prudence et de vigilance sur les routes Cette nouvelle catégorie de véhicules électriques englobe également les motos et les vélos équipés d'un moteur d'une puissance de 250 Wh qui doivent être équipées des éléments suivants : une alarme sonore audible à une distance d'au moins 50 mètres, un appareil pour enregistrer la distance parcourue cumulée, un dispositif antivol, deux appareils de comptage. Ce n'est pas un secret, le gouvernement cherche à travers cette fermeté, à garantir une utilisation sécurisée des motos et autres trottinettes électriques et à promouvoir le respect du Code de la route par ces utilisateurs qui sont responsables en grande partie de la véritable hécatombe qui frappe le pays en termes d'accidents de la route. Selon les chiffres de la NARSA , les accidents de la route impliquant des cyclomoteurs font annuellement plus de 1.400 morts, dont 44% des jeunes âgés de 15 à 29 ans, soit 40% du nombre total des personnes tuées dans l'hécatombe avec 1 321 usagers de deux-roues motorisés et 77 usagers de triporteurs tués en 2022. Une situation alarmante qui s'accapare la part du lion dans le programme d'action pour la période 2022-2026 de l'Agence nationale de sécurité routière (Narsa), qui vise en priorité la réduction des accidents de la route et la préservation des vies humaines dont sont notamment responsables les deux roues dont ( à titre d'exemple) le lancement de l'opération «Safe Moto» à Marrakech qui vise à réduire drastiquement le nombre de morts dans les accidents de la route, notamment parmi les motocyclistes.