Rapides, abordables et compactes, les trottinettes électriques, déjà très en vogue dans de nombreux pays, gagnent en popularité au Maroc. Des jeunes et des moins jeunes adoptent ce nouveau mode de transport pour se déplacer en ville tout en évitant les embouteillages. Seul problème : ce véhicule roulant à une moyenne de 15 à 20 km/h présente des risques, que ce soit pour l'usager ou pour les piétons. Les conducteurs ne bénéficient d'aucune protection, et la majorité ne portent même pas de casque, ce qui les expose à des risques de mort ou de blessures graves en cas de collision avec un véhicule. Pour éviter les accidents ou raccourcir leur trajet, les utilisateurs de trottinettes électriques circulent souvent sur les trottoirs. Cela peut entraîner des dommages physiques graves en cas de collision avec des piétons. De nombreux exemples en Europe et ailleurs montrent que l'usage imprudent des trottinettes électriques a provoqué des blessures telles que des dents cassées et des membres fracturés. Comme pour tout autre véhicule à roues, les usagers de trottinettes électriques doivent se conformer aux lois régissant la circulation routière, c'est-à-dire le Code de la route. Ce règlement s'applique également aux vélos électriques, triporteurs et autres véhicules similaires. Cette semaine, le ministère des Transports a transmis au Secrétariat Général du Gouvernement un avant-projet de décret visant à compléter les dispositions du Code de la route, en réglementant les nouveaux moyens de transport, parmi lesquels les trottinettes électriques. En plus de définir un cadre pour les spécificités techniques de ces véhicules, ce texte les soumet à plusieurs règles de sécurité concernant l'éclairage, les signalisations et le freinage, par exemple. Cette démarche est essentielle, et même vitale, pour que nos routes ne deviennent pas des jungles. Cependant, les autorités ne doivent pas se limiter à une approche punitive face à l'émergence des nouveaux modes de transport. Les trottinettes électriques et les vélos électriques font partie de la mobilité douce, c'est-à-dire des moyens écologiques, économiques et pratiques. Encourager leur adoption permettra d'améliorer la qualité de vie dans nos villes, en réduisant les embouteillages et la pollution de l'air et sonore. C'est pour cela qu'il faut penser à des incitations fiscales et à une aide au financement pour acquérir ce genre de véhicules.