La perspective pour l'année 2024 s'avère particulièrement sombre pour les entreprises au Maroc, principalement pour les TPME, avec près de 16 400 défaillances anticipées, marquant une augmentation alarmante de 15% par rapport à l'année précédente. Cette prévision repose sur divers éléments, dont une croissance économique prévue autour de 3% et des perspectives macroéconomiques incertaines, fortement influencées par les conditions météorologiques. Cette tendance à la hausse des défaillances s'inscrit dans une trajectoire déjà inquiétante, avec 14 245 cas enregistrés en 2023, soit une augmentation de 15% par rapport à l'année précédente et de 69% par rapport à 2019. Les facteurs contribuant à cette situation préoccupante comprennent une conjoncture économique difficile, une inflation élevée, une diminution de la consommation et des problèmes de trésorerie. Lire aussi | IAM condamné à verser 6,3 milliards DH à WANA Corporate Dans sa livraison du mardi 6 février, L'Economiste se réfère au rapport d'Inforisk qui se base sur plusieurs facteurs. «Tout d'abord, le taux de croissance attendu en 2024 correspond à la moyenne annuelle des 10 dernières années. Ensuite, les perspectives macroéconomiques de cette année restent contrastées: croissance économique attendue de 3% environ, et dépendant en grande partie du niveau de pluviométrie», déclare Amine Diouri, directeur Etudes & Communication, cité par le quotidien économique. Si cette prévision se réalise, cela se traduirait par un nouveau record. Ces défaillances, précise notre confrère, sont surtout concentrées auprès de la très petite entreprise: 98,7% contre 1,26% pour les PME et 0,06% pour les grandes. Inforisk note «la hausse de 150% des défaillances des PME personnes morales. Et à l'instar de ce que l'on constate en matière de délais de paiement, les entreprises de plus de 10 millions de DH de chiffre d'affaires commencent elles aussi à être impactées». Lire aussi | LGV Marrakech-Agadir. Voici les trois stations destinées aux passagers et celle dédiée aux marchandises Le secteur du commerce est le plus durement touché par ces défaillances, suivi de près par l'immobilier et les BTP. Bien que la loi 69-21 réglemente désormais les délais de paiement, avec des amendes pour les retards, seulement 39 mesures de sauvegarde ont été mises en place en 2023, ce qui soulève des questions sur le recours limité aux mécanismes préventifs malgré les défis persistants rencontrés par les entreprises.