A l'instar des pays qui se conforment aux normes modernes des nouvelles pratiques en matière de droit et de procédures judiciaires inhérentes aux formations démocratiques privilégiant les modes alternatifs de résolution des conflits, le Maroc vient d'abriter la création du Conseil Euro-Méditerranéen d'Arbitrage (CEMA). Le succès de cette initiative est à mettre au crédit du soutien des organisations professionnelles, qui appuient une instance désormais adossée à la CGEM qui lui accorde son parrainage et dans les locaux de laquelle elle a élu domicile, bénéficiant des structures de l'ensemble des fédérations professionnelles et sectorielles membres de la confédération patronale. Il faut également ajouter le soutien apprécié du prestigieux Collège européen de Résolution des conflits de Paris. Ce conseil, indépendant dans son fonctionnement, devrait être officiellement constitué dans le courant du mois de juin prochain en approuvant par la même occasion les projets de statuts et de règlement intérieur de la nouvelle institution. En outre, les protagonistes de ce projet sont déterminés à élargir les horizons du champ d'action du CEMA, auquel l'adhésion de pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) est en cours de réflexion. Les travaux du CEMA se déroulent dans les trois langues, arabe, française et anglaise. Les personnalités pressenties comme membres fondateurs ont pour nom, entre autres, Moulay Hafid Elalamy, président de la CGEM, Mustapha Terrab, PDG du groupe OCP, Driss Benhima, PDG du groupe RAM, Mohamed El Kettani, Président d'Attijariwafa bank, Meryem Bensalah, PDG de la société des Eaux Minérales d'Oulmès, ainsi que les présidents des fédérations patronales.