Les langues commencent à se délier après la publication, dans notre précédente édition, d'un scanner intitulé «Après le scandale du trafic des ventes : l'OJD à l'épreuve de la crédibilité », mettant en cause par les enquêteurs de l'OJD France les faux chiffres de ventes communiqués par un quotidien francophone de la place qui se sont avérés, en réalité, exagérément gonflés. Les premières réactions rendues publiques confirment nos craintes car les conclusions de l'équipe de l'OJD France sont accablantes et indiscutables pour avoir été dûment confirmées par le DGA de l'institution, Philippe Rincé, qui a affirmé que «des problèmes avec deux adhérents dont le contrôle a montré des défaillances dans les informations liées aux chiffres de 2006 et 2007 qui n'ont pu être justifiés ». Plus grave, le mis en cause, responsable en chef du quotidien francophone incriminé persiste et signe dans le mutisme intégral face aux demandes d'explications et de justifications des auditeurs internationaux. Surtout quant les chiffres communiqués à l'OJD, confrontés avec ceux de Sapress, ont révélé un fossé qualifié de «considérable». Les anomalies dans les statistiques de diffusion au titre de l'exercice 2007 ont été constatées par les enquêteurs dans les locaux du quotidien en question, le 22 avril dernier, sans que les concernés n'aient pu leur fournir la moindre preuve de leurs prétentions en volume de ventes, dont les faux chiffres communiqués à l'OJD ont abusivement induit l'opinion publique et le lectorat national en erreur. La réaction de cette dernière, qualifiant pareille situation de « grave », a été, en toute logique, de refuser le label de certification OJD que les mis en cause cherchaient à «usurper» en fourvoyant les auditeurs internationaux indépendants. Le comble du ridicule et de l'absurde a atteint son paroxysme lorsque le responsable « démasqué » de la publication mise en cause a tenté de noyer le poisson en s'acharnant à faire croire que c'est «la FMEJ qui est la cible réelle et principale de cette cabale indigne et vulgaire», ces derniers qualificatifs pouvant, naturellement, immédiatement être retournés contre lui. En effet, non seulement les conclusions de l'enquête de l'OJD ont épinglé son canard, pour les raisons sus évoquées, mais en outre, plusieurs membres de la Fédération des éditeurs de journaux sont honnêtes et transparents dans les chiffres de ventes qu'ils communiquent régulièrement et les justifications présentées à la demande ou en présence des auditeurs. C'est pourquoi nous réitérons notre demande pour que toute la vérité soit publiquement faite sur cette sombre affaire de trafic des ventes de journaux au Maroc et que les sanctions appropriées soient prises, pour l'exemple, à l'encontre des contrevenants. Tant va la cruche à l'eau, qu'à la fin elle se brise…