Cinq ans après avoir relancé son projet pharaonique Royal Ranches Marrakech, le groupe bahreïni Gulf Finance House (GFH) ne voit pas encore le bout du tunnel de la rentabilité financière. Son projet hôtelier et immobilier de la ville ocre qui avait fait l'objet, dès 2006, d'une convention d'investissement avec l'Etat marocain portant sur une enveloppe de 7,5 milliards de dirhams avant que le périmètre de cette adresse de luxe à Marrakech ne soit revu à la baisse, continue de susciter des pertes abyssales chez sa filiale Royal Parks Marrakech qui a investi dans ce projet pas moins d'un milliard de dirhams en fonds propres. Lire aussi | Les abus de booking font sortir les opérateurs de leurs gonds Aussi, les 800 millions de dirhams en capital apportés par la maison mère basée à Manama, ont déjà été rognés de plus de 333 millions de dirhams de pertes cumulées dont plus de 40 millions de dirhams au titre du seul exercice 2022. Il faut dire qu'outre les charges abyssales de démarrage d'un site touristique pareil, l'entrée en opérations des activités hôtelières, juste avant la crise pandémique du Covid-19, n'a pas non plus arrangé les choses. Lire aussi | L'allemand Allianz récupère près d'un millier d'emplois à Tanger Pour l'instant, la banque d'affaires islamique basée à Manama n'a pas encore besoin de remettre dans le pot et le redressement significatif du tourisme à Marrakech devra permettre un retour à l'équilibre d'ici 2024 au plus tard.