Alors que le HCP estime la croissance au deuxième trimestre 2013 de 5,1% contre 2,7% pour la même période de 2012, plusieurs entreprises publient des résultats semestriels qui ne reflètent pas cette bonne santé de l'économie. On a eu droit à la publication tardive de profit warning des filiales de la Somed, à savoir Fénie Brossette et Zellidja. Mais, ces deux entreprises sont loin d'être les seules à avoir connu un premier semestre difficile. F ertima, encore elle, a vu son résultat semestriel reculer très fortement. Le management de la société comptait sur l'excellente pluviométrie pour redresser la barre. Mais, cette entreprise qui avait des allures de leader dans le secteur des fertilisants n'est plus que l'ombre d'elle-même. Malheureusement, c'est une baisse de 25,1% de son chiffre d'affaires des six premiers mois par rapport à la même période de 2012. Fertima n'a réalisé qu'un chiffre d'affaires de 177 millions de dirhams, ce qui est très faible pour une entreprise qui se voyait réaliser un chiffre d'affaires annuel de 1,2 milliard de dirhams à partir de 2012, on est très loin du compte. En effet, c'est bien ce que la société avait annoncé dans son business plan publié en 2009, lors de l'OPA légale lancée par le groupe Charaf. Aujourd'hui, Fertima traine avec elle un déficit d'exploitation qui s'aggrave semestre après semestre. De 4,4 millions de dirhams en 2012, ce déficit est passé à 15,8 millions de dirhams pour le premier semestre 2013. En ajoutant à cela, un résultat financier négatif de 8 millions de dirhams, la société a vu son résultat net connaître un déficit de 25,3 millions de dirhams. Ce n'est certainement pas avec de telles réalisations que la société parviendra à réduire significativement son endettement. En effet, les dettes financières de Fertima sont de 313 millions de dirhams au 30 juin 2103. BMCE Capital Capital Bourse constate d'ailleurs une aggravation de son gearing qui atteint 788% contre 483%.