Le ministre de l'Intérieur français Gérald Darmanin se lance dans la traque des imams de France. Une liste de prédicateurs à expulser est en cours de préparation. « Est-ce qu'il y a d'autres imams Iquioussen ? [...] La réponse est oui », a clamé Gérald Darmanin, cité par Médiapart. Iquioussen est ainsi devenu un nom générique désignant des imams aux caractéristiques identiques à l'homme, de son nom complet Hassan Iquioussen, qui a disparu dans la nature la semaine dernière. Sa fuite a, depuis, alimenté la polémique autour de ces prédicateurs dont beaucoup sont devenus, semble-t-il, persona non grata dans l'Hexagone. Darmanin annonce que la liste comprend près d'une centaine de « prêcheurs, présidents ou agitateurs d'associations » qui pourraient être expulsés de France, soulignant que le terrorisme continue d'être l'une des principales priorités de son ministère, indique le journal français Mediapart. Lire aussi | Islam radical : l'offensive d'Emmanuel Macron [Vidéo] Les renouvellements de permis de séjour des imams suspects se font reporter, ce qui est interprété comme un signe de l'intention du ministère de l'Intérieur d'expulser les imams de Franc, rapporte la même source. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) s'est ainsi lancée dans la traque de personnalités qui seraient proches des Frères musulmans et de l'ancienne Union des organisations islamiques en France, tel l'imam tunisien Ahmed Jaballah, principal recherché. Accusé de prôner un discours de haine, d' »antisémitisme » et de promouvoir une « vision de l'islam contredisant les valeurs de la République », l'imam franco-marocain Hassan Iquioussen a fait l'objet d'un arrêté d'expulsion, en juillet, par le ministère de Darmanin. Lire aussi | France : La Fondation pour les œuvres de l'Islam bientôt opérationnelle La France a lancé un mandat d'arrêt européen contre d'Iquioussen après que les autorités françaises aient échoué de mettre la main sur l'imam, l'expulsion n'a pas été exécutée à ce jour. L'avocate d'Iquioussen, Lucie Simon, a déclaré que son client ne représente aucune menace pour la sécurité de la France. Pour elle, il s'agit d'un coup de théâtre politique » du ministère de l'Intérieur.