Le gouvernement a fait ses choix. En démocratie on en prend acte d'abord, on les critique ensuite s'il y a lieu. Maintenant on ne peut pas tout sacrifier au social, nous avons un outil productif à soutenir, des secteurs à maintenir, d'autres porteurs à accompagner pour aller au plus haut rendement. On n'en parle pas beaucoup, mais nous avons une bataille à mener sur les réserves de change. Le renchérissement de nos importations est un facteur oppressant. Les virements des MRE constituent une bonne nouvelle, mais ne peuvent absorber l'impact de la conjoncture. Lire aussi | Banque mondiale. Le monde est confronté au plus grand choc énergétique depuis les années 1970 Le tourisme, à part quelques mesures aux aéroports qu'il faut lever, paraît en état de marche. La RAM a déjà annoncé qu'elle étoffera son offre et multipliera les vols à destination des marchés émetteurs, c'est aux professionnels de commercialiser leur produit auprès des tours opérateurs et c'est à L'ONMT de faire une vraie campagne sur la destination MAROC. La concurrence est rude, tous les pays veulent au moins, retrouver le niveau de 2019. Certains, comme la Tunisie, jouent une nouvelle fois sur les prix, face à une clientèle dont le pouvoir d'achat est ébranlé. Le segment marocain de l'étranger est très prometteur. Les restrictions sanitaires n'étaient pas propices à encourager les vacances au pays d'origine. Il faut s'assurer que toutes les conditions sont réunies pour que ce voyage soit agréable. Lire aussi | Les médias espagnols et l'effondrement du récit anti-marocain [Par Lahcen Haddad] L'autre segment, qui n'est pas une simple niche, c'est le tourisme intérieur. Il faut que les professionnels s'accordent sur une configuration qui encourage les marocains, sortis d'une période psychologiquement très dure, à voyager. Sur tous ces fronts le temps presse. Le gouvernement doit jouer son rôle d'accompagnement, on peut regretter que les grands festivals ne soient toujours pas programmés. Le tourisme est le cas le plus flagrant d'un secteur qui va repartir de l'avant et dont il faut accélérer la cadence. Mais d'autres secteurs sont prêt à reprendre leur expansion. Les identifier et les soutenir est une urgence.